Presence en trois mots

Presence en trois mots :

- Audacieux 

- Déroutant 

- Frustrant 

Il y a un peu de A Ghost Story dans le nouveau film de Soderbergh.

Le concept est intrigant : une présence fantomatique, matérialisée par une caméra subjective, accompagne une nouvelle famille dans la maison où un drame s'est joué.

Sur la forme, le film adopte une approche originale avec de longs plans-séquences, à travers les pièces de maison, permettant au spectateur de la découvrir ainsi que ses occupants de manière fluide et immersive.

Cette mise en scène, qui déambule lentement dans l’intimité de l’espace familial, est un choix audacieux et réussit à installer une atmosphère particulière.

À travers cette "présence", on explore les maux d’une famille imparfaite, notamment à travers la figure de leur fille, Chloé, qui semble être au centre de cette histoire hantée.

La question de l’identité de la présence flotte tout au long du film et arrivera seulement à la toute fin.

Cependant, malgré cette promesse, je m’attendais à un film plus conceptuel.

Non seulement l’enjeu principal n’est pas toujours suffisamment éclairci, mais certains choix narratifs autour de la présence manquent de cohérence.

Le film tend plus vers le thriller psychologique, mais reste prisonnier de certains clichés visuels de films d’horreurs classiques. De plus, les dialogues semblent parfois artificiels et certains jeux d'acteurs manquent de conviction, ce qui finit par entacher mon immersion.

L'antagoniste, en particulier, semble être un archétype qui ne parvient pas à surprendre et ses interventions m’ont parfois sorti du film, tellement c’était mal écris.

Finalement, le potentiel du film est indéniable, mais il n’est pas toujours bien exploité. Les intrigues qui se construisent autour de la présence et des personnages n’arrivent pas à se réaliser pleinement et la résolution tombe finalement un peu à plat.

À revoir plus tard...