À ce stade, il est assez compliqué de décrire la filmo de Soderbergh, puisqu'il est connu pour Ocean's Eleven, Magic Mike, Contagion, Traffic, et 43 autres films de tous les genres possibles et imaginables dont je n'avais jamais entendu parler.
Présence est un huis clos en caméra subjective qui casse tous les codes du genre et offre une alternative originale et pertinente au found footage, avec une succession de plan-séquences incroyablement immersifs.
Tout a été filmé par un Soderbergh en chaussons, une caméra de 14mm à la main, pour capturer des angles dérangeants dans la maison en super grand-angle. Ça lui donne une identité visuelle immédiate, qui transpire dès la bande-annonce et m'avait immédiatement motivé à regarder le film, mais je vous conseille d'y aller sans rien savoir.
C'est bien écrit, bien joué, avec une petite galerie de personnages bien croqués, suffisamment cassés pour être crédibles, et malgré son rythme lent, surtout dans une première partie où il ne se passe objectivement que peu de choses, le film n'a eu aucun mal à me tenir en haleine sans les habituels rebondissements, jump scares et autres artifices du genre. Ça tient uniquement à son sens du mystère et du suspens, émaillé de scènes de tension parfois étouffantes.