On aurait presque envie de lui mettre une autre étoile à "Presidio" tant le grand Sean nous offre une nouvelle fois une de ces somptueuses prestations dont il a le secret même dans les films les plus moyens. Hélas, c'est à peu près la seule chose marquante que nous offre le film, hormis peut-être le charme toujours délicieux de Meg Ryan et quelques scènes d'action potables... Car pour le reste, on est dans la routine, pour ne pas dire autre chose : mise en scène plan-plan et fadasse au possible (sans doute le début de la fin pour Peter Hyams), scénario d'une aflligeante banalité et photographie à la limite de l'amateurisme signée par Hyams lui-même... Nul doute que tout ceci respire nettement plus le petit téléfilm du samedi après-midi qu'au le grand film d'auteur dont on ressort bouleversé pendant pas mal de temps. Les plus indulgents s'en contenteront toutefois peut-être car au fond ce "Presidio" n'a rien de vraiment désagréable, mais nul doute que les vrais passionné de septième art pourront sans regrets passer leur chemin devant cette base insuffisamment armée pour nous séduire un tant soit peu.