Spencer traçait
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Un film sur la mécanique judiciaire américaine bien huilée des années 90. Un procureur, Rusty Sabich alias Harrison Ford, habitué et doué pour faire tomber les têtes se trouve embringué dans une affaire tordue puisque tout l'accuse.
C'est Carolyn, une autre proc, l'ex-maîtresse de Rusty, qui a été salement assassinée après avoir été violée dans une séance de SM, bref la totale. Evidemment, des tas d'indices semblent accuser Rusty qui, un comble dans son malheur, choisit un avocat – de talent - avec qui il s'est colleté une paire de fois au tribunal ("paire" supérieure nettement à deux). Pendant que l'avocat boit du petit lait, notre Harrisson Ford avale son chapeau. Bref quand tout va mal, rien ne va plus. Heureusement, Rusty peut compter sur son épouse (la cellule familiale aux US, c'est quand même quelque chose), jouée par une délicieuse et aimante Bonnie Bedelia, prête à le soutenir envers et contre tout. D'ailleurs quand on a une femme comme ça, on ne va pas courir le guilledou avec une autre nana qui se révèlera lors de l'enquête être particulièrement toxique. On rentre chez soi, un point c'est tout. Maintenant, si c'est une affaire de glandes, peut-être n'y peut on pas grand-chose.
Bon voilà la présentation, grosso modo, du contexte du film. Je n'en dirai pas plus.
La mise en scène de Pakula est à la hauteur de ce qu'on lui demande entre développer des fausses pistes ou laisser apparaître des trahisons de collègues (toujours sympas, les collègues pour vous faire plonger). On se rend ainsi compte que les autres magistrats n'ont pas forcément toujours les cuisses propres. Autant dire qu'accusation comme défense sont prêts à faire valoir ou faire pression pour faire avancer les causes. Jusqu'à la chute finale assez surprenante.
Le casting repose essentiellement sur Harrison Ford qui joue son numéro d'innocente victime (aux mains pleines). On lui donnerait, bien sûr, le bon dieu sans confession. Un rôle en or qu'il tient parfaitement comme de bien entendu.
J'ai déjà parlé de Bonnie Bedelia dans le rôle de l'épouse aimante et soucieuse de la vie de famille, qui est au courant de la liaison de son mari mais qui fait courageusement face.
L'autre personnage important est le chef du cabinet d'attorneys, joué par un truculent Brian Dennehy (bien connu dans ses rôles de sherif dans Rambo 1 ou Silverado). Ici il joue un rôle pas vraiment clair. Je dirai aussi, comme d'habitude.
Bon, c'est un film qui se regarde sans déplaisir, l'intrigue est bien montée ; je note toutefois plusieurs faiblesses d'abord dans l'épaisseur des personnages qui aurait méritée d'être un peu plus fouillée et surtout dans le "déséquilibre" entre les acteurs qui jouent l'accusation (de Harrison Ford) et sa défense. Les acteurs de l'accusation ne font manifestement pas le poids (ni la taille).
Créée
le 18 juil. 2022
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