La vie d'adulte.
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Ce très beau film est le second film d'un jeune réalisateur de 23 ans qui ne deviendra célèbre que beaucoup plus tard avec le scandale du Dernier tango à Paris. C'est un film très autobiographique qui se déroule d'ailleurs à Parme, ville natale de l'auteur, racontant l'éducation sentimentale et politique d'un jeune bourgeois qui veut changer le monde et s'évader du sien en militant au PCI et en aimant autrement, ici en ayant une relation incestueuse avec sa tante, la sœur de sa mère. Bertolucci déclarera plus tard « le film baigne ainsi dans des instances inconscientes et plus de 10 ans d'analyse ont été nécessaires pour que Prima della rivoluzione devienne La luna et que la tante devienne la mère. » Peut-on être bourgeois et marxiste ? Peut-on braver le tabou de l'inceste ? Fabrizio se rendra « à raison » dans la prison d'un mariage bourgeois modèle avec une très belle jeune femme qu'il n'aime pas. Les ombres de la nouvelle vague, des discussions qui animaient les débats de l'équipe des Cahiers du Cinéma dans les années 60, et surtout l'ombre de Jean-Luc Godard, plane sur le film. Ruptures de tons, faux raccords, improvisation, lecture d'extraits de livres… on aperçoit d'ailleurs l'affiche italienne d'Une femme est une femme que va voir Fabrizio, et Godard est nommé plusieurs fois dans la discussion entre Fabrizio et son ami cinéphile. L'ensemble est d'une fraîcheur et d'une spontanéité qui font probablement de Prima della rivoluzione le meilleur film, et en tout cas le plus émouvant, de son auteur.
Créée
le 26 mars 2018
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