Les films à caractère social, surtout en Occident, ont souvent comme défaut majeur d'être si graves dans leur traitement, qu'ils annihilent toute volonté de changement chez le spectateur.
Prison on Fire jouit d'un traitement tout à fait particulier. Comme pour City on Fire, le script est rudimentaire, de même que les personnages. Mais cela suffit, tant la mise en scène, très explicite, ne se refuse rien. Tout est dans l'excès maîtrisé, marque de fabrique de Hong-Kong à cette époque. On rit grassement, et on se laisse atteindre par une rage sourde lors des mutineries, si bien que même après un dernier acte chargé, on est plein d'espoir à la fin du film.