On prend les mêmes et on recommence...
Prison on Fire 2 est une suite illégitime de son prédécesseur, un film qui n'aurait jamais dû voir le jour, surtout quand on voit le résultat.
A la rigueur, si vous n'avez pas vu le premier, c'est un morceaux de choix (bien que je ne vous conseille que trop de vous ruer sur celui-ci, tant il m'a laissé sur le cul). Pour les autres, on a juste l'impression de retrouver une bonne copie du premier, qui fonctionne bien mais qui ne bénéficie plus de l'effet de surprise.
Cependant, je serais de mauvaise foi si je disais m'être ennuyé devant Prison on Fire 2. Il présente même quelques avantages par-rapport à son grand frère.
Déjà, il est un peu plus accessible, moins statique dans sa structure narrative. Il est beaucoup plus rapide et les diverses évasions offrent un rythme un peu plus soutenu, ce qui n'est pas désagréable.
Ensuite, on en apprend enfin un peu plus sur les raisons de la présence de Shing (Chow Yun-Fat) en prison et sur sa famille.
Il y a plus d'interactions entre les détenus et le personnel pénitentiaire, ce qui, encore une fois, rend le film plus agréable à suivre pour les moins habitués et fait ressortir le côté humain des personnages et des relations.
Et enfin, ce qui, pour moi, m'a le plus plu dans cette suite : le nouveau maton en chef. Encore plus violent, belliqueux, paranoïaque, vicieux, baraqué et cintré que le premier. Sérieusement, il a la sale tronche des SS qu'on voit dans tous les films traitant des camps de concentration !
Finalement, c'est un film parfaitement regardable, que l'on peut apprécier même si l'on a vu le précédent. Cependant, il est trop similaire à Prison on Fire 1 et souffre de l'absence d'un duo fort. Chow Yun-Fat, comme d'habitude, crève l'écran, mais son personnage a moins d'impact sans Tony Leung. Ensuite, Prison on Fire 2 comporte bien trop de maladresses (évasions improbables, scènes aux consonances gay ridicules, humour parfois lourd, etc...), ce qui me fait dire qu'il a bénéficié d'un soin moindre par rapport au premier.
En fait, le véritable problème de Prison on Fire 2 est que, à cause de sa trop grande ressemblance avec le 1, souffre de la comparaison avec ce dernier et cela ne joue pas du tout en sa faveur. Un bon film tout de même, qu'il convient de regarder surtout pour ses quelques scènes et comédiens d'exception.
Ringo Lam en petite forme.
Mais Ringo Lam quand même.