Y'a pas que Hugh Jackman dans la vie (Y'a Wolverine aussi)
Prisoners est le genre de film qui, d’emblée, nous met face à notre conscience avec des questions du genre « qu’est-ce que j’aurais fait à sa place ? », qui m’a ramené au final de Gone baby gone. Toutes les critiques saluent l’incroyable prouesse de Hugh Jackman et… Bon, c’est loin d’être mon acteur préféré, j’avoue. Mais à part nous offrir la palette du mec en colère comme il sait si bien le faire, il n’a rien fait de particulièrement exceptionnel. Non, on pourrait pencher sur les autres rôles plutôt ! Jake Gyllenhaal (subtil et magistral dans son jeu de non-dits et de mystère), Terrence Howard, et le grand frère, peu présent, mais qui crève l’écran. L’une des forces de ce film réside dans l’incroyable précision de TOUS les personnages, qu’on arrive à nous dépeindre au milieu de leur vie, avec un passé subtilement induit qui nous donne clairement l’impression qu’ils n’ont pas été créés juste pour l’occasion. On a envie d’en savoir plus sur ce détective Loki à la limite du beauf avec sa coupe has been, ses tatouages de marin et ses tics nerveux. On veut en savoir plus sur ces familles dont on devine qu’elles se sont donné des secondes chances pour se reconstruire.
Puis il y a le suspense. Omniprésent, du moment zéro (parce que le film, malgré sa longueur, commence tout de suite), au générique de fin, avec ce final qui m’a littéralement fait hurler dans la salle de cinéma (La toupie, elle tombe ou pas ??) Une plongée dans la noirceur et l’horreur, qui n’en finit pas de s’accroître jusqu’à la révélation finale où on ne sait plus où se donner de la tête tant on a de la peine pour les uns et de la haine pour les autres.
Bref, un bon film, un vrai.