Le réalisateur sud-coréen Kim Hong-seon n’est pas né de la dernière pluie, puisqu’on lui doit déjà deux très bons films, The Chase en 2017 et Metamorphosis en 2019.
Or il faut bien reconnaitre qu’avec ce Projet Wolf Hunting, il se surpasse dans un genre finalement rare à l’écran (du moins en salle), l’ultra-violence contemporaine. On a souvent associé, pour le meilleur et pour le pire, le gore aux films fantastiques ou d’horreur (surtout dans les années 80). Mais avec les films d’arts martiaux en Asie, et plus récemment avec les thrillers d’action indonésiens (Gareth Evans et The Mo Brothers entre autres), on a clairement franchi un cap. Outre les flots d’hémoglobine, la violence des coups est cette fois d’autant plus crédible qu’on en voit les conséquences concrètes sur le corps humain, victime des pires altérations (choses qu’on ne verra jamais dans un John Wick par exemple).
Le cargo où sont transférés d’affreux criminels est porteur d’un assaillant bien plus terrifiant. Or ce scénario de thriller fantastique n’est ici qu’un prétexte à mettre scène le jeu de massacre sidérant qui n’épargnera personne. Voilà pourquoi Projet Wolf Hunting est une performance manifeste aussi enthousiasmante qu’inconfortable.