Je suis un éternel optimiste.

Déjà, j'ai beaucoup aimé Ridley Scott, alors à chaque fois, je fais semblant d'y croire un peu... en plus, un chouette film de vaisseau explorateur, ça fait toujours envie à la partie aventureuse de mon cerveau malade.

D'ailleurs ça commence très mal avec deux scènes idiotes et moches, mais, une fois dans le vaisseau, avec un Michael Fassbender très agréable, on se prend à rêver un peu.

Et puis en fait, on se rend compte tout de suite qu'il ne se passera rien d'intéressant cette fois. En dix minutes, l'expédition scientifique est réveillée, se pose et arrive exactement à l'endroit que leurs théories parfaitement fumeuses cherchaient. Cinq minutes plus tard, ils sont pile à l'endroit idoine, sans même faire semblant de s'intéresser (et nous avec) à ce qui est tout de même une putain de nouvelle planète, bordel !

Le reste est l'histoire convenue que tous les épisodes d'Alien reprennent les uns après les autres et qui, depuis l'excellent premier opus, ne méritent que quelques bâillements polis. A la limite, je m'y attendais, je pensais sauver ça si le réalisateur faisait semblant de raconter quand même l'histoire, mais en fait non. De plus, c'est très froid, assez moche et absolument pas immersif. On se croirait dans le croisement d'une moyenne BD de chez Soleil et d'une mauvaise de chez Delcourt, le tout sur un de ces abominables papiers glacés qui piquent les yeux... Au final, on ne sait plus trop ce qui est le plus laid, entre les scaphandres et leurs casques immondes, les humanoïdes bodybuildés, Guy Pearce déguisé en Di Caprio chez Eastwood et les pré-aliens vomitifs... En plus finalement, on s'en branle, le tout est noyé dans une photographie absolument écrasante qui laisse du film un souvenir terriblement terne.

Pas vraiment de personnages à sauver d'ailleurs, entre une Noomi Rapace moyennement convaincante, une Charlize Theron au rôle sacrifié et beaucoup de fades insignifiants... On va dire qu'on est content de revoir Idris Elba quand même, mais bon, sans Fassbender, le film ne passe pas les 2...

Le pire c'est que je me suis pris une tempête sur le chemin, j'ai passé deux heures trempé dans une salle vide climatisée à fond, et tout ça pour voir un film absolument glacial et désespérément sans âme.

Comme la sensation étrange d'avoir assisté à la projection d'un film défunt, à l'enterrement d'une oeuvre morte depuis longtemps, et déjà oubliée.

Créée

le 7 juin 2012

Modifiée

le 29 août 2012

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Torpenn

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