Très agréable documentaire qui nous fait à la fois découvrir la ville de Sheffield, ses habitants plus incongrus les uns que les autres (mais tous fans de Pulp), les plus grands tubes du groupe interprétés de différentes manières dont le fameux "Help the aged" chanté par une maison de retraite (moment mémorable) tout en nous faisant philosopher sur la vie, la mort et tout c'est ce qu'il y a autour.
Dans "Pulp : A Film about Life, Death & Supermarkets", Habicht ne nous livre pas seulement un portrait de Jarvis Coocker, mais aussi de différentes personnalités venues assister (ou non) à l'ultime concert du groupe de leur ville. On y découvre des gens touchants, sincères venus d'une petite ville du nord de l'Angleterre où pas grand chose n'a l'air de s'y passer. Entre autres, la maturité incroyable d'une petite fille, un vendeur de journaux et une mère célibataire venue du fin fond des Etats-Unis.
En nous montrant avec une authenticité remarquable cette ville où la désindustrialisation et les années Thatcher ont laissé des traces, le réalisateur nous fait revivre plusieurs moments de la carrière de Pulp. Le tout est très lent mais parfaitement rythmé.
Je retiendrai particulièrement ce moment où la caméra est fixée sur une dame d'une soixante-dizaine d'années et qui tente de nous convaincre sur le fait de profiter à fond de la vie (parce qu'elle est courte etc etc). A la fin de la séquence, la mamie lève son bras (hors cadre) pour y porter une cigarette à sa bouche. Comme ça ça a l'air anodin mais cet extrait m'a assez déconcerté.
Bref à voir pour découvrir ou redécouvrir ce groupe pas comme les autres incarné par l'incroyable Jarvis Cooker.