Pulsions
7.4
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Film de Brian De Palma (1980)

Psycho Killer. Qu'est-ce que c'est ? Eh bien pour Psycho Killer je ne sais pas mais je vais parler de Dressed to Kill, titre en jeu de mots. En feuilletant un dictionnaire je suis tombé sur l'expression whodunit. Qui a fait le coup ? C'est le principe du jeu mais l'inconvénient c'est qu'une fois qu'on connaît le coupable, le film a perdu une partie de son intérêt quand on le revoit.

A la seconde vision, le procédé employé pour égarer le spectateur sur une fausse piste m'a semblé plutôt déloyal, à savoir le coup de l'appel téléphonique à un ami. Et toute l'histoire brodée sur la transsexualité est du n'importe quoi en mode psychologie-gadget pour cuisine scénaristique surgelée sous plastique. Ce que les Anglais appellent du McGuffin. Mais pour rester positif on peut quand même s'intéresser au film pour mener cette fois-ci son enquête personnelle qui consistera à identifier les nombreuses références à la filmographie d'Hitchcock et aux codes du giallo. Une investigation plus poussée consistera à identifier les lieux de l'action et les à-côté du film pour approfondir ses connaissances personnelles, histoire de passer le temps.

Concernant la filiation avec Hitchcock, comme dans Psychose c'est au début du film que le metteur en scène tue sa magnifique actrice principale Angie Dickinson, ce qui surprend le spectateur et le frustre pour le reste du film. Mais De Palma en fait plus comme toujours. En parallèle à la fameuse scène de Psychose on a droit à non pas une, mais deux scènes de douche, une pour se rincer l’œil et une pour avoir la chair de poule.

Comme dans Sueurs froides, Kate Miller ( Angie Dickinson) est assise devant un tableau (West Interior d'Alex Katz, 1979). La scène se déroule au Musée des beaux-arts de Philadelphie dont on voit une partie de la collection durant la course poursuite entre Kate Miller et le dragueur. De Palma rajoute à la scène une touche d'ironie. Loin d'être plongée dans une méditation romantique devant le tableau, Kate note sur son calepin son menu de Noël (bouillon de poule, salade de noix) et ce qu'elle doit faire (allez chercher la dinde). Qui plus est, ses regards vers le second tableau, Reclining nude (Tom Palmore, 1975) et les adolescents lascifs marquent la véritable raison de sa visite au musée: trouver un partenaire sexuel occasionnel.

Comme dans Fenêtre sur cour un objectif observe les allées et venues devant l'immeuble. Ici il s'agit d'une caméra bricolée planquée dans le coffre d'une mobylette.

Les codes du giallo sont repris sans fausse note. Comme dans Une femme qui en savait trop de Mario Bava une femme témoin d'un meurtre (Nancy Allen) est pourchassée par l'assassin.

Comme dans Six femmes pour l'assassin et beaucoup de gialli l'assassin porte un vêtement en cuir noir. Des gros plans sont faits sur le coutelas brillant.

La séquence où le fils de Kate Miller fait sa propre enquête est inspiré de la vie personnelle de De Palma. Adolescent, il suivait son père qui trompait sa mère avec des micros pour constituer un dossier de divorce en faveur de sa mère. Et accessoirement pour détruire complètement la cellule familiale.

Le film a failli malgré tout obtenir des récompenses mais il a été battu sur le fil. En 1981, Dressed to Kill a été nominé à trois reprises à la première cérémonie des Razzie Awards(1st Golden Raspberry Awards)

.

Michael Caine concourrait dans la catégorie Worst Actor (victoire de Neil Diamond)

Nancy Allen dans celle de Worst Actress (victoire de Brooke Shields dans Blue Lagoon)

Brian De Palma dans la catégorie Worst Direktor (victoire de Robert Greenwald dans Xanadu) (et une pensée pour Olivia Newton-John)

A se demander si les Razzie Awards ne sont pas une façon détournée de l’industrie cinématographique pou attirer encore plus de spectateurs.

Zolo31
8
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le 24 août 2022

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Zolo31

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