Quelle claque intersidérale. Cela faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant marqué. Longtemps qu'un film ne m'avait pas autant plu sans que je puisse le recommander à quiconque tellement celui-ci est spécial.
Tout réside dans le talent de Paul Thomas Anderson dans chacun de ses plans, chacune de ses interactions et chacune des lignes de dialogues. Mettre Adam Sandler dans ce costard bleu pour jouer un entrepreneur pseudo raté est déjà une idée de génie. Diable que je déteste cet acteur, notamment sa façon de s'exprimer qui m'oblige à toujours regarder les sous-titres. Et pourtant, Adam Sandler rayonne dans ce film par le mal être qui laisse transparaître à chaque instant et sa maladresse touchante. Ajoutez à cela une Emily Watson aussi névrosé et vous trouvez un couple improbable.
Le film oscille pour moi entre Boogie Night du même réalisateur et The Big Lebowski par ses scènes improbables. Sérieusement, remplacer le peignoir par le costume bleu, le tapis par un piano et les nihilistes nazis par les petits malfrats arnaqueur au téléphone rose et vous obtenez un film de la même veine. Non? C'est pas grave c'est mon impression.
Punch Drunk Love vous happe dès le premier instant par côté perché et vous tient grâce à ses fabuleux plans. En témoigne la scène dont est issue l'affiche du film qui est tout bonnement un bijou. Adam Sandler arrivant en tendant sa main, les gens passant devant jusqu'au début du langoureux baiser: c'est juste magnifique. J'ai dû rembobiner pour la revoir.
Attention tout de même, Punch Drunk Love n'est pas à mettre entre toutes les mains. Ce n'est pas une romance à la Love Actually à regarder avec sa femme pour poser son cerveau.
Personnellement, j'ai adoré. The Big Lebowski/20 (c'est une très bonne note dans mon barème)