Robert Talbot, aka Charles « The Man » Band himself, propose un nouveau retour aux sources, dans ce qui ressemble à s’y méprendre à une panne d’inspiration caractérisée. Mais quatre ans après « Reto Puppet Master », il demeure certain que le marché du D-T-V désormais celui du DVD était en manque d’une saga n’ayant plus rien à offrir. lol.
À bout de souffle en ce début de millénaire, la Full Moon disparaît, au profit d’une autre marque, la Shadows Entertainment, suite à un besoin urgent de se resituer dans l’industrie. Band décide ainsi de capitaliser sur sa franchise la plus célèbre. Le producteur aux sous rares use encore une fois de son talent de commercial pour proposer une nouvelle arnaque : sur 1 h 13 de métrages, seules 30 minutes ont été filmées spécialement pour l’occasion.
Le reste du film se contente de scènes remontées piochées dans les précédents volets. Cette méthode, ayant fait ses preuves en 1992 avec « Dollman vs. Demonic Toys », ne se montre pas plus réussie douze ans plus tard. Sont recyclés un peu en bazard « Puppet Master 4 & 5 », « Curse of the Puppet Master », « Retro Puppet Master », « Puppet Master 2 », etc., pour un résultat à l’opposé du convaincant. Dès le générique, l’arnaque faisande déjà tout le projet qui se cache derrière cette démarche. Pour le coup, le spectateurice est vraiment pris pour un con ou une vache à lait, ou les deux d’ailleurs.
« Ho, un nouveau « Puppet Master » ! Je vais réunir mes économies pour me prendre le DVD alors que je pourrais acheter le coffret limité et son DVD bonus de « St Anger » le dernier album de Metallica, qui ne pourra jamais me décevoir ! »…
Complètement à la ramasse, Charles Band ira jusqu’à vendre les marionnettes originales, créées par David Allen et Dennis Gordon (qui ont quittés le navire il y a bien longtemps), aux enchères. C’est donc là le dernier « Puppet Master » à utiliser celles de 1989, ce qui a un quelque chose de vraiment pathétique. Par la suite, ce seront des répliques créées pour l’occasion. Même l’authenticité qui pouvait demeurer se retrouve dénaturée par ce pingre de Charles Band.
Il reste peu à ajouter pour accabler le Gripsou du Z, si ce n’est qu’après un excellent « Retro Puppet Master » la franchise replonge dans les affres du tout-à-l’égout hollywoodien. Cette direction n’arrange d’ailleurs en rien la réputation déjà peu au beau fixe d’un Charles Band à la radinerie devenue mythique dans le milieu. Dispensable, cette nouvelle arnaque s’avère plus une perte de temps, que seule sa durée de 1 h 13 permet de relativiser. Même si ces 1 h 13 sont perdues à tout jamais…
Suite à quatre années tumultueuses, où la Full Moon Pictures devient la Shadows Films (de 2002 à 2004), pour finalement devenir la Full Moon Features (jusqu’à aujourd’hui), « Puppet Master : The Legacy » symbolise involontairement un changement d’époque. Une évolution d’envergure venue rendre le système Charles Band une vaste blague. Hérité des années 50, ses méthodes ne font plus illusions en ce début des années 2000…
-Stork._