Traumatisé par les sévices que lui faisait subir sa mère quand il était petit, à savoir lui brûler les avants-bras, un homme va péter les plombs en apprenant sa mort, car ils vivaient encore ensemble. Il va s'en prendre à d'autres personnes, persuadé d'entendre la voix de sa mère dans sa tête, en les conjurant par le feu.
Joseph Ellison est ce qu'on appelle une météorite dans le milieu du cinéma, avec seulement deux films à son actif. Pourtant, ce premier, Pyromaniac, qui a fait les joies des vidéoclubs des années 1980, aurait pu être un classique du film d'horreur, car on sent que c'est ultra-référencé, notamment à Psychose dans la relation malsaine qu'a cet homme avec sa mère, mais ce qui pêche pour lui est son interprétation. J'ai rarement vu des acteurs jouer aussi mal dans le genre, notamment le petit garçon dans les scènes de flashback, et qui semblent n'avoir aucune conviction, si on excepte le meilleur ami qui semble lui à fond. De plus, le budget semble réduit, et on voit bien que le réalisateur fait ce qu'il peut pour suggérer de la foule, notamment les scènes de boite de nuit où on entend du disco.
Mais au fond, malgré ces quelques tares, le film marche bien (à l'essence), et question horreur, la seule scène vraiment réussie, celle de la première victime brûlée vive alors qu'elle est enchainée dans le plus simple appareil, vaut le coup d'oeil. C'est peut-être un peu surestimé, comparé à l'aura qu'il a, mais Pyromaniac est un honnête film d'horreur, à la croisée de Maniac ou Psychose, avec un personnage principal assez louche, qui a presque une sensation d'amour-haine avec le feu. Au point que dans l'intro, où dans son travail de traitement de déchets, un employé est accidentellement brûlé et que ça ne lui fait ni chaud ni froid...