C'est quoi le problème avec les réalisateurs français de films à succès? Pourquoi depuis vingt bonnes années, il faut toujours que les histoires de ce genre se passent chez des bourges?
Ça devient pénible. Enfin bon, allez, c'est parti. Et vogue la galère.
Alors, le rythme, déjà. Le gros soucis. Le rythme. Il n'est pas lent. Il est inexistant.
Le scénario. Du coup ça en rajoute une couche. Tout, absolument tout est prévisible. Les gags entament leur 25 473ème vie. En moyenne. Une belle entreprise de recyclage.
Les acteurs? Pfiou, ils font n'importe quoi. Avec conviction, et tout, mais scolaires. Très scolaires. Ennuyeux.
Le registre? Ah bah je sais pas. Comédie, comédie burlesque, comédie dramatique, drame, satyre sociale? Je sais pas. Ça change tout le temps. Parfois on sent bien qu'il faut rire, parfois c'est pompeux et démonstratif. C'est incompréhensible. Même problème qu'avec les Ch'tis, quoi. L'objet est informe. Et toujours bien consensuel. C'est le seul truc sûr et lisible.
Sinon? Ah oui, l'humour. Du coup l'humour, avec un rythme moribond, un scénario bête, des acteurs scolaires, un registre indéfinissable mais consensuel à tout prix... l'humour... en particulier interprété par un Christian Clavier dont la carrière est terminée depuis longtemps mais que des gens s'évertuent à faire jouer... l'humour... non. Non, il ne vaut mieux pas l'évoquer, tant il n'est qu'un genre de faire-valoir sans aucun recul ni second degré pour le scénario indigent.
Décidément, ce film est un problème.