Il est pour l'instant très appréciable de noter que des cinéastes assez âgés (Spielberg, Allen et peut-être que prochainement Polanski et Scorsese confirmeront cette tendance) ont gardé toute leur vigueur, leur énergie, leur appétit du cinéma et savent se renouveler. Il est bon d'observer que leur cinéma est toujours plein de vie et qu'ils ont encore l'envie de conquérir de nouveaux horizons.
Bertrand Tavernier livre à 72 ans Quai d'Orsay (adaptée de la BD), soit une comédie fraîche, revigorante et pleine d'énergie. Il y a une énergie très communicative dans ce film, grâce au montage, à la mise en scène, au rythme des dialogues (très bien écrits) et, bien entendu, grâce au casting impeccable. Je ne sais que dire d'autre si ce n'est que l'originalité de la forme fait de ce film un petit bijou comique et cela faisait bien longtemps que le cinéma français n'était pas sorti des chemins tout tracés de la comédie à la Dany Boon.
Quai d'Orsay décomplexe. Il fait du bien au moral parce que tout le sérieux qui entoure la politique vole en éclat. Tous les coups sont permis, la morale tombe, les masques avec et le spectacle est aussi jouissif que désopilant.