Sorti la même année que "Les contes cruels de la jeunesse" d'Oshima, bien sombre aussi sur la situation économique du pays. Narration sporadique par Keiko, suggérant une mélancolie résignée. Grande retenue dans la dramaturgie, malgré le naturalisme du contexte (plusieurs suicides, femme trompée du mythomane, conformisme imposé aux femmes et émancipation impossible sans payer de son corps...). Mise en scène classique fait de nombreux champs-contre champs modérément découpés, privilégiant le dialogue des individus, le détail de leur psychologie, le portrait d'une société. Esquisse indulgente, jamais manichéenne, des personnages. La rigidité du tissus social est tout le problème. D'abord et avant tout pour les femmes, n'ayant finalement le choix qu'entre prostitution et mariage (kif-kif diraient certains.es !!!).
Rq: Dans un tout autre contexte, on retrouvera la problématique du pouvoir hommes-femmes et des rivalités entre geishas dans "Les fleurs de Shanghai ", à ceci près que dans le film de HHH les hommes sont assujettis au sein des "maisons".
(7,5/10)