Mitonnée à la mode Chabrol, entre doute, acte manqué, non-dits et culpabilité, la cuisine est peu vénéneuse. Saveur plus douce que cruelle.
Néanmoins, le film se veut mélancolique et mélodramatique. Comme souvent Ozon s’intéresse aux liens familiaux et leurs conflits, à la transmission entre les générations, aux secrets et non-dits du passé qui empoisonnent le présent. Il souligne aussi es questions laissées en suspens : les actes manqués, le refoulement de la haine et la culpabilité. On y voit d’autres sujets survolés : le harcèlement, le mal et le bien, la résilience... Et à travers deux portraits de femmes qui assument leur âge, offre une teinte d’automne à la vie somme toute fort banale de deux vieilles amies dans les gestes de la routine quotidienne. Il manque sans doute du sel de la subversion dans cette cuisine, mais elle n’est pas désagréable.