Francis regarda d'un œil vitreux autour de lui comme une âme en peine. Personne pour lui venir en aide ou faire plus ample connaissance... Elles le fuyaient toutes, lui qui suintait la bile et le purin de canasson dans l'atmosphère poisseuse de la pièce.
« Putain, on y voit comme à l'intérieur du cul de l'âne dans cette taule de merde », lança-t-il à voix haute, pour lui plus qu'autre chose. Ses bras tachés de rougeurs d’eczéma se balançaient au rythme de ses injures. Un ventilateur badigeonné d'excrément n'aurait pu être plus efficace.
A sa gauche une femme tressaillit, une main portée au cou, l'autre au nez. Un instant plus tard et elle s’effondra. De la bave lui coulait de la bouche. Ses yeux étaient injectés de sang, sa face, violacée. On hurla.Très fort. Si fort que Francis alla s'expatrier jusqu'au coin de la cellule, près des barreaux de fer. Une moue hideuse révélant sa dentition d’authentique péquenot, rida sa face tel un vieux pruneau.
« Hé ! », gueula Francis dans la pénombre.
Un obèse en uniforme de seconde main remua non loin. Il aurait pu s'agir d'une montagne de poufs que Francis n'aurait pas fait la différence.
« Hé, toi là ! Ouais toi, le maton. Non, mec, te lèves pas, je voudrais pas que t'aies une crise cardiaque. Dis voir, faut vraiment que je supporte ces nanas ? »
Ce à quoi le garde obèse répondit par un profond soupir.
« C'est toi qu'on supporte pas, le puant ! », rétorqua l'une des gourgandines à l'autre bout.
Francis s'affala de tout son long contre le dallage du sol. Pour toute réponse, il transpira d'un coup d'un seul, mouillant presque l''intégralité de son tee-shirt ''I love big butts'', la sensualité d'un sexy carwash en moins.
« J'ai rien à foutre là, quelle misère... », pensa-t-il tout haut pour combler le vide. « J'ai rien fait pour être là, putain ! Combien d'fois j'ai dû répéter que je les avaient pas butés, ces types, je les connaissaient à peine en plus. Bon okay ils ont été retrouvés chez moi, tous crevés et...profanés si je peux dire... Enfin c'est pas parce que j'suis le dernier survivant qu'y faut de suite enjamber les conclusions. C'est un film qui leur a fait ça, un chef d’œuvre méconnu, mais ça tout le monde s'en fout...et puis personne chez vous, tas de merde de flics, irait au moins le regarder pour constater la chose ! Ça vous ferait au moins un peu de culture !
- Tu vas fermer ta gueule un peu, le moche, là ? Rétorqua le maton sans même le regarder. Tout le monde sait que t'as tué ces jeunes, putain de pervers. Quand on t'auras jugé, tu vas aller moisir dans une taule et, crois moi, je fermerai les yeux quand tes petits copains de cellule te redécoreront l'intérieur, si tu vois ce que je veux dire.
- Et pourquoi j'suis entouré de gonzesses si j'suis un dangereux criminel, tu m'expliques, sac à poulet ?
- Restriction budgétaire, tu connais la chanson. Trop de prisonniers, pas de place. Le reste, bah...rien à branler. Ce soir tu restes dans cette prison pour femmes et tu me laisse pioncer.
- Eh, c'est marrant je connais justement un super film sur le sujet et...
- Je t'arrête, blaireau, te causer ça m'emmerde. Si on me payait pour taper une bavette avec des tarés je ferais psy. Sauf que j'suis maton alors ton film tu t'le fourre où j'pense...
- Bon... et sinon t'as pas un rouleau de pq, faut que je me branle. Mon corps est pas habitué, ça fait genre douze heures, mec...je vais exploser. »
*
Après trois ans et demi de procès, de glandage, de grivoiserie sans bornes, de masturbation intempestive et de vie carcérale somme toute tranquille pour cause d'une odeur persistante, Francis se retrouva jugé coupable du meurtre de dix-sept braves, plus cent quatorze autres chefs d'inculpations allant du sadisme à la consultation de sites de doujins lolicon. Devant les ignobles photographies du massacre, le juge de la cour suprême n'eut guère d'autres choix que le condamner à la peine de mort. Tandis que le jugement retentissait, les quolibets fustigeaient partout dans la foule de badauds réunis à chaque procès. Dans le flot des mots durs vola une petite culotte mais l'histoire ne détaillera ni sa couleur ni son ou sa propriétaire.
Francis fut par la suite conduit dans le couloir de la mort où il y resta des semaines durant, ne rêvant que d'un bon film de zombie sur lequel se palucher. Lorsque arriva la veille de la sentence, on lui demanda la traditionnelle dernière volonté, aussi Francis sauta sur l'occasion : il souhaita regarder Quartier haute sécurité pour femmes, l'un de ses films fétiches, ainsi que le faire partager à l'assemblée des taulards dans la salle de projection. On lui avait accordé cette faveur en toute innocence avec comme condition qu'il soit totalement sanglé. On avait eu grand tord...
*
Notre film s'ouvre sur une fuite acharnée en territoire exotique. Tandis que l'ingé-son fracasse une forêt de bambou pour se détendre, une femme, partiellement dénudée (sachons fidéliser le client dès l'ouverture de la bourse) nous apparaît, courant et transpirant à grosse goûte. A peine a-t-on le temps de l'observer se viander sur toutes les branches traînant sur le sol qu'elle se retrouve dans le plus simple appareil, à la merci de son ou ses poursuivants... Une incrustation fortement laide de viseur plus tard et la voilà qui se fait tirer dessus. Boum, on lance le générique sous une petite musique sympathique rappelant les îles, les cocotiers et les jeunes filles en fleur qui ne le sont plus tout à fait après une dizaine de Piña colada et une guitare sèche. L'ambiance est posée, nous pouvons commencer à retirer notre ceinture et nos chaussettes, faire le plein de sopalin et de poppers, un samedi soir comme tant d'autres.
Plan d'un bateau à moteur, à son bord, deux hommes totalement insipides et une femme en mini-short. Ses seins pointes, on est raccord. L'un des hommes fait descendre la donzelle de son rafiot en lui spécifiant qu'il s'agit d'un drôle d'endroit pour une fille comme elle. Sur ce, à madame de rétorquer, et nous approuvons, qu'elle fait bien ce qu'elle veut de ses fesses. Sur la côte, madame se fait accueillir par l'autochtone black du coin qui, pour toute convention lui offre généreusement une banane qu'elle avale goulûment face caméra... Je sais bien que tout ceci sent déjà le porno comme je sens l'urine de sans-abri dans l'escalier près de chez moi, m'enfin bon... Rien ne nous oblige à arrêter en si bon chemin.
En ville notre ''héroïne'' descend à l’hôtel local, trimbalant avec elle un sex-appeal purement mammaire à en juger par les regards furtifs du type de l'accueil. Elle non plus n'est pas en reste niveau grivoiserie, elle qui cache tout de même son portefeuille au fond de sa culotte. Un paquet est un paquet après tout, ne jugeons pas. Nous oublions cependant une chose capitale dans cette histoire ; il fait si chaud ! Si chaud que notre amie est obligée de s’asperger d'eau avant d'enlever le sien, de haut. Seulement, une ombre cadrée n'importe comment plane derrière la porte de la chambre d’hôtel... mais filmer son actrice se laver les fesses à l'éponge semble plus intéressant, aussi nous basculons vers son derrière. Et là, au delà du fait que l'excitation est à un niveau quasi plat, faute à ce saxophoniste en fond, je me fais une réflexion : « Quelle conne, elle est en train de noyer le beau parquet avec toute son eau ! ». Je vais finir moine je vous jure...
Puis vient la soirée où petits et grands se réunissent dans la salle de réception de l’hôtel servant également de bistro. Tous les regards sont pour elle, ça lui plaît. Dans le fond un jeune gars moustachu l'observe en souriant. Elle aussi. Puis arrive le Bad boy qui matait derrière la porte. Il tente une approche puant le GHB, elle refuse, il devient violent. Moustache se lève et balance le classique « Eh ! T'as entendu la demoiselle ? Elle a dit qu'elle voulait pas alors casse toi ! ». Tout ça finit en eau de boudin. Bad boy sort son flingue, Moustache ses poings, on a droit à la scène de bagarre la plus mal jouée de l'histoire du cinéma, sérieusement, Moustache l'emporte évidemment et se fait raccompagner dans la chambre de la donzelle en guise de trophée. Les deux s'embrassent...ce qui est un grand mot vu ce cabotinage de l'enfer. Lécher une lèvre j'appelle pas ça embrasser personnellement. La baise est encore plus cafouillis. C'en est d'ailleurs hilarant tellement nos deux acteurs semblent ne pas du tout savoir comment on s'y prend. Ça tourne dans tous les sens, la levrette est juste débile, ça pousse des bruits de phacochère en rut etc. Comme si rien ne pouvait être plus navrant, voilà que notre Moustache avoue aimer notre héroïne, là comme ça dès le premier soir, l'amour fou. Dieu que j'ai ris... Je ne savais pas qu'une scène de sexe pouvait être comique.
Le type (qui est en fait pilote d’hélicoptère, retenez bien, ça a de l’importance) se barre en pleine nuit malgré sa niaiserie d'il y a cinq minutes et...et...tenez vous prêt... L'INTRIGUE DU FILM COMMENCE !!!!! si si, je vous jure. Au milieu de la nuit, alors que notre héroïne gît couverte de sueur sur le lit, Bad boy et ses sbires pénètrent dans la chambre, arme au poing ! En fait ce sont des flics des stups ! Incroyable ! Et voilà qu'un sachet de poudre, glissé deux secondes plus tôt par l'un des agents, est retrouvé dans le sac de la belle. Cette dernière s'offusque, clame qu'elle a des droits, en bonne américaine qu'elle est, ce qui décontenance les policiers ripoux qui ne s'attendaient certainement pas à ça. Qu'a cela ne tienne, un coup de piquouse et tout se règle bien rapidement.
L'héroïne découvre alors qu'un terrible étau vient de se refermer sur elle lorsqu'elle se réveille, nue toujours, dans une prison aménagée dans un vieux sous-sol en pierre (en réalité il s'agit d'un fort en ruine mais le tournage donne vraiment l'impression d'avoir été fait dans la cave d’Émile Louis). Une femme munie d'une cravache se charge de l'accueillir et de lui révéler que fuir est inutile, aussi comprend-on mieux cette absurde scène d'introduction. Elle n'est pas la seule, notre amie rousse, quelques autres victimes s'alignent dans la prison souterraine. Vient alors se présenter un personnage des plus importants, le capitaine Juan, chef émérite de ce quartier de haute sécurité pour femmes. Comment décrire Juan ? Hum... Comment dire... Juan est un vieux vicelard, un type écœurant, bedonnant, dégarni et moustachu, les grands six. Juan aime tâter la marchandise et vérifier sa fraîcheur d'une manière qui me met un poil mal à l'aise. Il y a malaise, non pas parce que c'est un sale type absolu, ça c'est un détail, non ce qui me dérange c'est que l'actrice se faisant déshabiller, touchée, et léchée la première, tremble. Elle ne tremble pas pour le jeu d'acteur vu le niveau de ce dernier, non, l'actrice tremble réellement... Pas terrible, film. Gâche pas tout je t'en prie, on rigolait bien.
Heureusement, Juan parvient à casser son image de type profondément dérangé en glissant vers l'absurde lors de la scène suivante où nos chères femmes se font laver au karcher de sa main. Ce qui est surtout tordant c'est que le plan est filmé au ralenti, coupé avec des images de Cravache girl toute excitée.
(Je ne parlerai pas ici des uniformes de prisonniers aussi courts qu'un bavoir pour bébé. Je vous laisse imaginer, c'est bien mieux)
Une fois la bagarre au jet d'eau devenue lassante, madame Roussette (appelons là toujours comme ça pour ne pas toutes les mélanger, ces bonnes femmes) est envoyée avec ses congénères dans une geôle miteuse où les corps de ces prisonnières-mannequins n'en finissent plus de transpirer. Roussette s’acoquine d'une compatriote qui lui affirme qu'elle aussi ne vendait pas de drogue, que tout ceci n'est qu'une machination pour pouvoir vendre au plus offrant leurs plastiques à de riches fermiers (pas des français donc) lors de sombres et, semble-t-il, délicieuses orgies.
Roussette n'est pas très maligne, vous l'aurez deviné. Elle ne l'est particulièrement pas lorsque le capitaine Juan lui propose de la sortir de tout cela en échange de quelques faveurs et qu'elle lui crache au visage. Je m'explique : dans un milieu aussi cradingue où tu risque de te faire emmancher par un vieux fermier dégueulasse touts les quatre matins jusqu'à ce que tu sois trop âgée et qu'on te fusille, j'imagine, d'une part, tu essaies de ne pas faire de vague et de deux, une échappatoire existe. Elle n'est pas reluisante cette échappatoire mais tout de même.
Au lieu des privilèges, Roussette se retrouve plutôt accrochée sur un crucifix en X, nue encore une fois. Qu'attend notre héroïne ? Vous allez le savoir de suite. Cravache s'amène sans mot dire, ce qui nous donne une excuse valable pour nous servir notre scène lesbienne des familles, celle que tu sais bien longue et lancinante. Le jeu d'acteur est toujours aussi pitoyable quand bien même il s'agit de lécher un torse. Moi qui m'attendais à du torture porn bien énervé me voilà chafouin...pour une courte durée seulement car une petite fête attend trois de nos prisonnières. Juan les conduit à un caveau miteux puis les présente à ces messieurs. Ces messieurs lui disent vouloir tremper le biscuit, qu'ils souhaitent en faire des trous bien chaud. La sauterie ne tourne alors pas à l'huile mais au vinaigre lorsque Roussette agresse l'un des soupirants d''un genou bien placé. Juan, très mécontent, suspens les festivités. Comme châtiment, Roussette et sa copine se retrouvent enfermées dans la cage qu'ils disent. Il s'agit d'une petite cellule en extérieur où le soleil frappe tout au long de la journée.
Plusieurs heures s'écoulent et la soif se fait ressentir dans la cage, aussi les deux nanas commencent à se lécher mutuellement le corps à la recherche de gouttelettes de sueurs bien salées. Comment dire...ce sont de subtiles préliminaires... Cinq minutes de léchage d'aisselle peut sembler très long vous savez. Une fois le toilettage achevé nous apprenons deux choses d'une importance capitale : d'une part, Moustache, lors d'une scène où les bières coulent à flot dans un rade tout pourri de la ville, découvre que son collègue pilote d'hélicoptère détient des photos des filles qu'il conduit vers la prison, aussi reconnaît-il son amour de toujours, Roussette. Un plan se dessine alors dans sa caboche. D'autre part, notre héroïne et son amie sont conviées à un jeu des plus exotiques ; la chasse à l'homme. Le principe est fort simple : on lâche les deux donzelles dans les marécages et on organise une battue. Le geste logique à faire dans cette situation c'est ? Fuir, félicitations ! Pas ramper comme deux tigresses au milieu du bayou.
Mais avant cela, on se rend bien compte qu'il nous manque quelque chose : un combat de femmes, non pas dans la boue mais dans l'eau. Avant exécuter son ''final'' comme il le dit si bien, Juan offre en spectacle à ses camarades avinés un fatal 4-way...au ralenti toujours. Nos championnes remportent la victoire sans trop de difficultés tandis que nous autres attendons impatiemment que tout ceci se termine enfin.
La chasse le prépare doucement. Tandis que les chasseurs choisissent leurs proies, Moustache a le champ libre pour glisser d'un petit regard éloquent à Roussette son plan de bataille, ce qui permet de faire renaître l'espoir dans sont petit cœur. Bref...tout sentimentalisme écarté nous voilà face à une chasse finale des plus médiocres pour ne rien changer, se résumant à un concours de qui tombera le plus de fois ou de qui fera le plus grand nombre de bonds avec ses seins. Inévitablement Roussette finit par tomber dans le seul piège creusé par les hommes de Juan, piège que Moustache a précautionneusement garni d'un fusil mitrailleur. Juan, qui passait se gausser de la gourgandine reçoit du plomb dans l'aile, au grand bonheur de nos deux amies en cavale.
Moustache récupère alors les survivantes pour les mener tout droit vers l'hélicoptère, leur seule chance de survie. Sur ce, tout naturellement, Roussette affirme vouloir libérer les autres filles des souterrains, et à Moustache de répliquer très intelligemment : « Oh, merde en plus elle a une conscience... ». Charmant personnage que voilà. Au sein du fort, l'ambiance est extatique. Toutes les prisonnières sont libres, libres de chopper par la peau du cou notre amie Cravache et de la sangler au grand X. Une a une, les femmes de la prison la fouette, ce qui étrangement à l'air de lui procurer beaucoup de plaisir. Une vengeance mineure en somme.
De retour dans l'hélicoptère, Roussette, sa copine et Moustache aux commandes peuvent désormais quitter ce lieu maudit. Et quoi de mieux pour remercier Moustache de son geste héroïque que de lui proposer un plan à trois en plein vol ? Moustache, malgré l'inquiétude de faire crasher son engin un peu trop vite, accepte l'offre et notre histoire s'achève sur les remous de l'hélicoptère sous les rires insouciants des jeunes donzelles...
Quartier haute sécurité pour femmes est un très mauvais film seulement il reste compliqué de cracher impunément dessus sachant que son postulat de base semble se tenir. Dès le début on sait parfaitement qu'on va avoir du nichon, de la sueur et des répliques absurdes, on le sait parfaitement, on ne regarde pas ce genre de film pour recevoir la baffe de sa vie. L'histoire sert bien évidement de prétexte à des scènes érotiques bas de gamme et hautement ridicules, mais on finit par y croire. Le scénario est pensé, logique, rien n'est laissé au hasard ou presque (le coup de l'arme caché dans le piège demeure un très gros ressort). Tantôt drôlissime, tantôt dérangeant, Quartier haute sécurité pour femmes est un de ces étrons pas si fumants qu'on regarde au millième degré avec une complicité tout à fait bienvenue. A conseiller aux TRES curieux.
*
Sur l'écran de projection de la prison, les crédits s'affichaient les uns à la suite des autres sous une musique des plus enjouées. Francis pleurait à chaude larmes sur sa chaise. Il aurait bien aimé se sécher les yeux mais ses menottes étaient bien trop serrés dans son dos. Durant toute la séance, Francis avait été au milieu de l'action, lui qu'on avait placé au premier rang. Il était heureux.
Soudain, un gémissement non loin derrière lui attira son attention. A peine tourna-t-il la tête qu'une paire de fesses toutes blanches lui sauta au visage. Devant la féroce ruée, Francis se retrouva à terre, l'épaule déboîtée. Alors qu'il avait le nez dans la poussière, son œil se fixa en direction de l'assistance réunie. Il n'y avait plus un seul uniforme sur plus aucune jambe ni torse, rien qu'un amas de chair et de fesses rebondissant au rythme acharné des coups de reins. Francis mirait cette orgie d'un œil stupéfait. Ce film réaliserait donc des miracles ?! Mêmes les gardes s'y donnaient à cœur joie.
L'avoir fait chuter de sa chaise lui avait permit d'y voir enfin clair là où QHS avait provoqué un flot insoupçonné d'excitations chez des dizaines et des dizaines de prisonniers. Il n'en fallait pas davantage à Fr ancis pour comprendre que le temps était venu pour lui de prendre la poudre d’escampette. Tandis que Francis quittait en un seul morceau la prison, passant au milieu d'actes sexuels divers et variés impliquant parfois une matraque, quelque chose, une fois dehors, l'inquiéta grandement. Le ciel était devenu violet. Ce n'était pas le doux violet accompagnant parfois la rosée du matin mais le violet d’Évêque, le vif. A l'ouest une tornade gargantuesque transperçait le ciel et se rapprochait dangereusement de Francis... « Par les burnes d'Odin », s'exclama-t-il, apeuré.
A suivre...