Le tueur se trouve dans ce film haut en couleurs.
C'est le troisième film de Dario Argento, et on sent de plus en plus sa maitrise technique, avec un travail sur la couleur très intéressant, qui sera magnifié selon moi dans Suspiria.
Mais il y a encore un côté très fabriqué dans l'histoire qui m'ennuie, car si l'identité du tueur est dévoilé à la fin, il n'est vraiment pas difficile de savoir qui c'est, ne serait-ce que par son apparence frêle et qu'un personnage disparu durant une bonne partie du film revient comme une fleur à la fin.
Quant aux acteurs, si le casting est assez hétéroclite (de Mimsy Farmer à Bud Spencer en passant par un Jean-Pierre Marielle qui en fait des tonnes en détective homosexuel, et Michael Brandon, qui fut le sosie officiel de Jim Morrisson à son époque), il ne fonctionne pas toujours, et pour une fois la musique de Morricone est assez décevante, car sans grande originalité.
Quand je pense aux films d'Argento, il y en a surtout deux que j'aime énormément (Suspira et Profondo Rosso), mais la plupart me laissent totalement froid, car je vois le récit se faire, sous un évident apparat artistique, mais je ne rentre pas dans l'histoire, et ça me navre un peu, car c'est vraiment le type de réalisateur que j'aimerais aimer.