Cette suite et fin de la « trilogie animalière » de Dario Argento est pour moi le volet le moins convaincant. On retrouve le défaut principal du film précédent, à savoir une intrigue policière à la cohérence toute relative, et qui avance timidement. Ici, le héros est un jeune batteur, qui commet involontairement un homicide. Sauf qu’il a été vu, et que le témoin psychopathe compte bien le faire chanter.
Mais notre héros, incarné par un Michael Brandon inégal, alterne des moments où la pression se ressent, et d’autres où il parait étonnement placide ! Jusqu’à une conclusion où, comme souvent dans les giallos, l’identité et les motivations du meurtrier sont capillotractées. Avec au passage un humour qui détonne avec le reste, dont Jean-Pierre Marielle (!) en détective privé malchanceux et efféminé.
Néanmoins, tout comme les deux giallos précédents de la trilogie, les audaces formelles sont là. Si la BO d’Ennio Morricone demeure discrète, la mise en scène met le paquet sur plusieurs séquences. Un générique malin qui joue autour des instruments de musique et du montage sonore. Des scènes de meurtres bien amenées et baroques, avec des gros plans et de la première personne. Dont certaines images qui pré-dessinent des meurtres de « Profondo Rosso ». Et une utilisation maligne des lumières et des décors oppressants.
Pour amateurs de giallo.