Que ma joie demeure ! par Anabis
Si vous décidez de vous lancer dans "Que ma joie demeure" il ne faut vraiment pas s'attendre à un one man show, à du stand up, à des blagues médiévales aussi fines soient-elles. On a ici un savant mélange d'humour, de cours de musique et de tragédie. Le spectacle s'articule ainsi : Un professeur de musique de l'université de Leipzig, un certain Bach, se doit d'éduquer le pécor de base à l'art de la musique lors de portes ouvertes. Son cours est ponctué de parenthèses aussi rapidement ouvertes que fermées, de souvenirs. Ce changement frénétique entre la comédie et la tragédie peut gêner car si il était déjà présent dans Kaamelott, il était alors bien plus progressif et n'opérait qu'une seule fois.
On retrouve évidemment des mimiques et dialogues similaires à ceux de la fameuse série sus-citée, les mêmes que l'on avait quelque peu perdu dans "David et Madame Hansen". Ainsi, si l'humour est parfois noyé dans des moments de sérieux, on prendra quand même plaisir à sortir du carcan des comiques habituels, qu'ils soient cyniques, politiques ou simplement mauvais. Ici, on rit, on ne se moque pas.
Je déplore juste le fait qu'Alexandre Astier ne sache se décider entre le tragique et le comique, ce n'est pas désagréable, c'est un style, mais on a l'impression qu'on joue avec le spectateur (ah c'est l'idée... ah !). L'ego quelque peu dimensionné du sieur Astier déborde un peu sur le texte, mais bizarrement on ne lui en veut pas.