Le fait que ce soit Jeannot Swarc, qui a donné avec des films comme "La Vengeance d'une blonde", "Hercule et Sherlock" et "Les Sœurs Soleil" trois des plus gros navets du cinéma français des années 90, n'était pas là pour rassurer, qui ait réalisé cette oeuvre n'était pas pour me rassurer. Mais l'idée de départ intrigante et peu banale pousse à passer au-dessus de cette crainte. Et bien m'en a plutôt pris...
En toute franchise, c'est vraiment naïf et bancal. Et s'il est difficile de passer du bancal avec une manière de voyager dans le temps pour le moins très improbable, et un personnage d'ordure, même s'il a quelques motifs compréhensibles pour l'être, joué par Christopher Plummer, mal exploité, il se dégage une telle charge de romanesque de l'ensemble qu'on a beaucoup plus envie d'être touché par la naïveté de l'ensemble que de s'en moquer. Et puis le couple formé par Christopher Reeves et Jane Seymour est très charmant.
Mais ce que j'ai retenu le plus c'est sans conteste le magnifique thème émouvant et romantique à souhait composé par le grand John Barry et qui montrait que ce dernier était aussi à l'aise dans ce registre que dans l'univers de James Bond.
Si on est loin d'une réussite parfaite, ce film a le mérite de pousser à laisser complètement son cynisme au placard.