« Quelques minutes après minuit » est un film qui fait grandir.
Grandir c’est passer un cap, le franchir n’est pas sans peurs et difficultés.
Ce jeune Conor que l’on suit cumule pour son jeune âge bien trop de tourments : une mère gravement atteinte d’un cancer, un père absent partie refaire sa vie aux États-Unis, une relation grand-mère / petit-fils qui ne passe pas et pour couronner le tout du harcèlement scolaire.
Dans tous ses malheurs, une bonne étoile veille sur lui. Cette bonne étoile c’est un monstre qui peu après minuit vient à sa rencontre conclure un pacte.
Comme tout pacte, il y’ a un échange de bon procédé.
Cet échange de bon procédé, c’est apprendre qu’il existe une mince frontière entre le bien et le mal et c’est surtout se préparer à affronter sa peur. Ainsi à l’issu de ces trois histoires, s’en vont bien des maux : La culpabilité (de souhaiter la fin des souffrances de sa mère afin de mettre fin à sa propre souffrance), la colère (extériorisée après le carnage de l’appartement de sa grand-mère), la rébellion (pour signaler le harcèlement scolaire quotidien subit) et la peur. Cette peur qui une fois avouée et domptée ne peut plus le tuer à petit feu.
Il ne faut pas avoir peur des monstres, ils ne sont que les passagers bienveillants de notre esprit.
Un film fantastique qui mélange tristesse et poésie autour d’un casting sans fautes, sur fond de réalisation qui mélange un bel ensemble de styles graphiques.
Enfin, un mot sur cette douce et belle affiche qui donne envie à nous aussi de s’assoupir un soir de clair de lune et telle une proie vulnérable se laisser capturer par un monstre qui nous veut du bien.