Certains n'auront pas manqué de faire le parallèle avec « Le Labyrinthe de Pan », pas forcément à l'avantage du film de Juan Antonio Bayona. Reste que malgré d'infimes réserves (légèrement larmoyant, message un peu appuyé, budget ayant quelques limites), « Quelques minutes après minuit » demeure un drame très émouvant et fort bien raconté, s'appuyant sur un héros auquel il est aisé de s'identifier, tout en faisant appel aux peurs enfantines (ici le deuil en particulier) sans jamais les caricaturer, cette créature aussi inquiétante que réconfortante par moments donnant à l'œuvre un bel équilibre entre réalisme parfois cru et séquences fantastiques d'excellente facture, trouvant leur paroxysme lors deux très beaux récits racontés par le monstre, tout en aquarelle et en mouvements magnifiques. Il y a quelque chose de profondément touchant à voir ce jeune homme évoluer afin de surmonter l'immense malheur qui le touche, chaque second rôle semblant presque être pensé pour enrichir sa personnalité. En tout cas mon premier coup de cœur de 2017, intimiste et grand public au sens le plus noble : belle réussite.