Comme déjà dit dans ma critique de No room for the groom, Douglas Sirk est surtout réputé pour ses mélos flamboyants mais il a aussi œuvré dans d’autres genres et notamment dans celui de la comédie. La morale de Qui a donc vu ma belle ? est loin d’être originale : l’argent ne fait pas le bonheur et il peut même rendre complètement fou. Le film est une satire des ambitions et des prétentions de la petite bourgeoisie américaine et une caricature des nouveaux riches. Charles Coburn cabotine à souhait, on y croise un James Dean inconnu et débutant, il y a quelques passages chantés et dansés, le technicolor du chef opérateur Clifford Stine est flamboyant, et l’ensemble se voit avec plaisir.