La méga star indienne Shah Rukh Khan s’offre un rôle de dur à cuire dans ce polar maffieux dont le scénario écrit avec des moufles est absolument le point faible. Malgré la volonté d’un réalisateur plutôt habile et quelques idées de mise en scène intéressantes, on a du mal à adhérer à cette proposition de cinéma sous influence qui cherche à pasticher les standards Hollywoodiens tout en intégrant quelques effets de style qui se voudraient novateurs mais peinent à trouver un juste équilibre.
Le Shah Rukh Khan des romances de Karan Johar cherche à changer son image lisse de beau gosse positif dans le rôle d’un gangster implacable qui a le cul entre deux chaises. Flanqué d’une barbe, biceps saillants et le visage taillé à la serpe, il est plutôt crédible dans la peau de Raees, le dur à cuire binoclard chef de gang, espèce de mixe entre Scarface et Robin des Bois.
Malgré la bonne volonté d’un réalisateur à priori sous influence occidentale, qui intègre à son œuvre les éléments sous-jacents du cinéma indien : les incontournables chorégraphies chantée et dansées, la romance, les actrices en mode bombasse, tout ça saupoudré de scènes de baston plutôt bien orchestrées et d’une violence graphique assez surprenante dans un film avec Shah Rukh Khan, ainsi que la présence de seconds rôles plutôt convaincants, et bien la mayonnaise ne prend pas, faute à un script maladroit qui peine à donner une ligne directrice au film et à quelques effets de style racoleur qui virent la plupart du temps à l’esbroufe.