J'avais apprécié le premier, son univers plutôt ludique et original m'ayant assez plu, sans être non plus inconditionnel (et ce aux deux visions). C'est un peu le même constat que je vais dresser pour cette suite, même si j'ai une légère préférence pour celle-ci. J'imagine que c'est parce que sans être à longueur de journée sur Internet, ce monde me reste plus familier que celui des jeux vidéo où je reste très profane. De façon générale, cette immersion dans un monde par définition sans limites, où les plus grandes marques côtoient les innombrables internautes et possibilités qu'il offre, s'avère intelligente, habile.
On sent que les auteurs ont vraiment pensé à tout et je trouve ça chouette : on s'y promène avec plaisir, chaque univers ayant sa personnalité, les vertus comme les travers du réseau informatique mondial étant décrits avec efficacité, voire une certaine intelligence. Qu'est-ce qui m'empêche d'être alors plus enthousiaste ? Sans doute ai-je été moins sensible à certains sites qu'à d'autres, mais je ne pense vraiment pas que ce soit le problème principal tant le scénario reste globalement bien pensé, que ce soit dans sa structure globale, sa vision ou ses rebondissements, si bien qu'on y reste réceptif jusqu'au bout.
Je crois que c'est plus le ton d'ensemble, ce discours sur l'amitié répété à peu près 250 fois, parfois juste, parfois moins : j'avoue ne pas avoir très bien compris le but d'en faire un point aussi essentiel du récit. Surtout, et même s'il est tout à fait logique de parler des virus au vu du sujet, cette dernière partie m'a paru aussi peu crédible qu'inspirée, et je ne parle même pas de cette invraisemblable plaidoirie sur le sens de l'amitié (encore elle), d'autant plus étrange que très peu dans le ton de l'œuvre. Mais bon, ne serait-ce que pour quelques moments particulièrement savoureux (les apparitions des princesses Disney sont jubilatoires, tout comme la chanson de Vanellope), ce voyage stimulant et pour le moins original à travers les arcanes du net, malgré quelques représentations discutables, mérite à mon sens grandement le détour, sans doute encore plus pour les adultes que les enfants... Salutaire.