Les premiers kiffs du bandeau rouge
Je voulais davantage mettre 5 à ce film, mais comme Silvester se défend bien, j'ai mis 6...
Je me suis souvent demandé quel aurait été le résultat si Dustin Hoffman avait accepté le rôle ? Cette question me perturbe, à la mesure du jeu d'acteur qui, pour le moins, n'excelle pas encore dans la tragédie. C'est dommage, d'autant que l'histoire même du personnage trouve sa genèse dans de ce registre.
Rambo est un épisode de présentation, dans une saga où les volets suivants sont écrits d'avance.
Dans ce premier acte, John est présenté comme une montagne infranchissable, rude et coriace, identique au milieu dans lequel il gagne à tous les coups. Les dialogues martèlent ses talents, maîtrise du combat rapproché et des armes en tous genres, maintes fois décoré pour sa bravoure et respecté de ses pairs...une éloge très présente dans le scénario, qui finit par peser.
Petit regret aussi du manque de liberté dans la photo. La forêt doit être magnifique, mais nous n'avons droit qu'à des plans serrés. Des temporisations paysagères sur plans larges auraient été fort appréciables dans le contexte du film.
A côté de cela, le fil de l'histoire est captivant, parsemé de scènes puissantes qui prennent aux tripes.
Les plans d'action n'atteignent pas la perfection mais la mise en scène et le ryhtme font notamment preuve de goût et d'inventivité, une fluidité dans le récit qui plaît et séduit.
Pour résumer une indéniable volonté du scénario, qui pèche parfois lorsque John sort de ses sentiers de prédilection.