Derrière le film d'action qu'était « Rambo » se trouvait une vraie réflexion sur le difficile retour au pays des vétérans, que Ted Kotcheff racontait avec plus de subtilité qu'il n'y paraît. Loin de toutes ces considérations, ce second volet prend le contre-pied total de ce qui avait pu être développé précédemment pour faire de son héros une machine de guerre quasiment inarrêtable, le tout semblant uniquement fait pour flatter une Amérique n'ayant plus du tout mauvaise conscience.
Rien ne manque, du discours très reaganien à l'odieux politicien véreux, et surtout de l'action non-stop étant donné que le film n'a absolument rien à dire ni à raconter, si ce n'est de trahir complètement le discours du premier volet. Et comme George Pan Cosmatos est un pur tâcheron sans la moindre personnalité... À la longue, on peut presque finir par y trouver un certain plaisir régressif, mais voir une œuvre de qualité autant mise à mal par cette suite aussi inutile que malvenue, c'est tout de même assez navrant. Et dire que le troisième passe pour être encore pire...