La jungle vietnamienne de Rambo II a fait place au désert afghan pour le troisième épisode. Redondant mais plus réussi que le second, Rambo III se permet déjà d'entrer moins vite dans le tas en faisant connaissance du monde afghan. L'excuse pour Rambo de refaire son sac-à-dos de munitions est que son cher colonel s'est fait prisonnier en voulant ravitailler les rebelles. L'Histoire nous apprendra plus tard que ce ne sont rien que moins les talibans (et ce, même si les bonus du DVD tentent de nous faire croire que c'était plutôt Massoud). Cocasse ce Rambo III ! On est pas venu de toute façon pour analyser un conflit géo-politique, on est là pour tout voir péter et Rambo va remplir pleinement cette mission. L'hélico russe du second épisode refait surface et est littéralement le rôle principale. Qu'il le combatte à cheval ou avec son arc, Rambo finira par le détruire en duel grâce à un tank russe lui fonçant dedans en plein vol ! Rambo III confirme donc dans l'exagération ultime. Rambo enverra même un "Va te faire foutre" à un bataillon entier russe. Faut pas le faire chier ! Heureusement qu'il se voit aider par les talibans... euh rebelles pardon. Rambo se soigne de manière toujours aussi originale, en versant de la poudre sur sa plaie qu'il la fera flamber, pour la cautériser. Les scènes d'actions sont cependant superbement bien rendues à l'écran (mieux que le 2) pour un film de cette époque. Le budget est là et cela se voit ! Rambo III termine la décennie 80 comme elle se devait. On ne reverra pas Rambo de suite avant un bout de temps. De toute façon, excepté l'utilisation de l'arme atomique, je ne vois pas comment Sylvester Stallone aurait pur surenchérir là -dessus.