Désormais méga super star choisissant ses projets comme Gilbert Montagné choisit ses pochettes d'albums, Dwayne Johnson s'aventure dans une nouvelle adaptation de jeu vidéo bigarrée et généreuse où un primatologue musclé va sauver Chicago des griffes de monstres géants. Tiré du jeu d'arcade éponyme sorti à l'origine dans les années 80, Rampage est l'exemple typique du nanar de presque 150 millions de dollars jouant avec les codes du blockbuster actuel, enchainant money shots par dizaines pour pas grand chose. Sauf que ça marche.
Encore une fois extrêmement généreux dans sa formule et efficace dans sa mise en scène pétaradante pleine de CGI et d'explosions empruntées à Michael Bay, Rampage reste un blockbuster aussi stupide que décomplexé, un film de monstres tout ce qu'il y a de plus simpliste mis en scène par le désormais fidèle sidekick de Johnson à savoir Brad Peyton, réalisateur de Voyage au centre 2 la Terre et San Andreas. L'inverse total du Godzilla de Gareth Edwards en somme. Sauf que ça marche.
Dwayne nous ressert son habituelle recette d'ancien soldat devenu un scientifique lambda (pour justifier ses bravas de plus en plus imposants), sourire ravageur et gros flingue soudé au poignet, défiant toute logique à travers un amas de scènes toutes plus fracassantes les unes que les autres, sauvant la ville d'un simili Godzilla reptilien et d'un loup-garou de 15 mètres de haut aux côtés d'un gorille albinos de la même taille, créés par de méchants PDG qui jouent naturellement avec la génétique. Encéphalogramme plat bourrin mais concrètement jouissif, Rampage est réservé à un public (vraiment) pas exigeant.