Stanislas Graff, un grand capitaine d’industrie est enlevé. Une demande de rançon est demandée. Rapt raconte ses deux mois de captivité, les rouages de l’enquête qui vont révéler la face cachée de Graff et son retour chez lui, démontrant que son calvaire continue même après sa libération. Rapt c’est du solide, du carré, du précis ; une sobriété au service du réalisme et de la force intrinsèque du récit. S’inspirant de l’affaire Empain, Lucas Belvaux pose un regard désabusé et pessimiste sur les rapports humains et sur notre monde aussi glaçant que le papier glacé des journaux à scandale. Graff ne trouve aucun réconfort – bien au contraire – auprès de sa famille et de ses collaborateurs et va sans doute entamer de longues années de purgatoires. Pas de happy end mais au contraire la persistance de la douleur. Yvan Attal, qui a perdu 20 kilos pour le rôle, domine le film de sa présence meurtrie.