Film réalisé par Akira Kurosawa en 1950. Un homme est retrouvé mort dans la forêt, assassiné. Ce fait divers est décrit séparément par 4 personnes, qui présentent chacune une version différente de ce qui s’est passé, une version dans laquelle chacun se donne le beau rôle.
Dans le style de Kurosawa, les personnages surjouent, notamment le bandit ou la femme lorsqu’ils sont pris de rires déments. Certains passages sont un peu longs, et les quelques scènes de combats au sabre semblent peu réalistes : on a l’impression que les acteurs se roulent dans l’herbe. En ligne avec l’époque, on notera aussi plusieurs propos assez machistes, du style : « les femmes sont des idiotes ». Dans l’histoire, la fille est d’ailleurs clairement considérée comme un objet, et même si elle est une des principales victimes au départ, le sens de l’honneur des hommes passe au premier plan.
D’intéressantes réflexions sur la vérité, le mensonge, l’égocentrisme, la foi en l’humanité..
En laissant planer le doute sur ce qu’il s’est réellement passé, Kurosawa frustre un peu le spectateur, mais simultanément il s’assure que le spectateur va continuer à réfléchir à l’histoire.. Une oeuvre assez inspirée pour un film des années 1950.
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2015/04/25/rashomon/