Au premier abord Razorback ressemble à un film de série B classique. L'histoire évoque forcément "Les dents de la Mer" dans sa confrontation entre un animal surdimensionné (ici... un sanglier) et l'être humain, l'outback australien remplaçant l'océan.
Le film décentre quelque peu son propos et propose en sus de la bête, quasi invisible tout le film, une confrontation entre un américain propre sur lui et un petit groupe de charmants rednecks australiens pas loin de sortir d'un Mad Max.
Le réalisateur Russell Mulcahy (Highlander) assaisonne ce cocktail d'une photographie surréaliste transformant certains passages en visions cauchemardesques. Jamais le film ne se départ de son premier degré. Le réalisateur croit en son sujet et nous y croyons avec lui.