Rebelle et le clochard : Pixar finit à la rue
Quelle tristesse.
Je ne jette pas encore l'éponge mais, à l'instar de ma pandette, impossible de ne pas faire le rapprochement entre ce Rebelle sans saveur, et le rachat de Pixar par Disney.
J'irai sans doute voir le prochain.
Parce que j'ai besoin d'espérer, parce que j'y crois encore, dans ce studio qui a su, bien avant Dreamworks, bousculer les codes du film d'animation.
Mais enfin, revenons à l'actualité.
Rebelle commençait sans beaucoup d'audace, mais jusqu'à la première chanson rien n'était perdu. Pire, 10 secondes avant je disais "tiens les musiques sont pas mal" (inspirations celtiques et compagnie).
Et puis tout bascule.
La mièvrerie du Rêve bleu d'Aladdin, mais sans l'humour.
Des graphismes superbes mais manquant grandement de magie, à l'instar de la fameuse chevelure insupportable de l'héroïne, tellement flamboyante qu'elle en devient obsédante, et constitue sans doute l'interprétation la plus réussie du film.
Ce qui m'a le plus manqué, c'est le niveau de lecture "adulte" que sait toujours insuffler Pixar dans ses oeuvres.
Rien de tout cela dans Rebelle. tous les chemins sont fléchés pour les tous petits, et les plus grands n'ont qu'à s'ennuyer ferme en regardant se dérouler une trame qui était filée dès les 10 premières minutes du film, et qu'aucun raccommodage ne pourra rattraper.
Le plus incroyable c'est que mes seules bouées de sauvetage ont été des ressorts comiques que je trouve habituellement assez insupportables, comme les 3 gamins.
Je ne vais pas paraphraser @Before-Sunrise pendant des heures, mais en effet la morale véhiculée est détestable, puisque la prétendue "Rebelle" n'en a guère que le nom, et malgré ce dont on essaye de nous convaincre à l'arrache, elle n'a pas changé d'un iota, tous les efforts ont été portés par sa mère, modèle d'abnégation et de soumission. Mais bon elle n'a guère de mérite, après des dizaines d'années de conditionnement.
Le rôle de la femme selon Saint-Disney, merveilleux, ça nous avait presque manqué, et pour être raccord avec l'époque on ajoute le culte de l'enfant-roi, encensé comme dans notre chère société.
Merveilleux.