Récit d'un propriétaire par Teklow13
Une veuve acariâtre recueille malgré elle un jeune vagabond abandonné par son père. Au début elle le rejette avant de s'attacher peu à peu à lui.
Non pas par la mise en scène mais par le sujet, il y a un petit côté Chaplin dans cet Ozu, en tout cas sur le papier : rencontre entre deux âmes un peu esseulées. Sur le papier car à l'écran on est complètement chez le cinéaste japonais, que ce soit à travers les thèmes abordés : relation père/fils, parent/enfant, conflit intergénérationnel, ou dans l'art de la mise en scène. Une mise en scène encore une fois puissante pour sa simplicité et sa grande intelligence. Avec notamment une très belle gestion du découpage. C'est tout bête mais ça fonctionne à merveille. Ainsi les deux personnages sont d'abord filmés indépendamment en champ-contrechamp éloignés, puis rapprochés avec un montage plus incisif, avant de se retrouver réunis dans le même cadre, de loin (la pudeur Ozuienne).
Encore un très beau film.