Paradoxe temporel
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le 3 avr. 2018
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C'est toujours un délice d'écouter des gens parler anglais. Entre les nazis et les soviets, c'est un vrai régal. Pour donner le change, on leur laisse un accent de façon à faire comprendre aux spectateurs retardés qu'ils ne sont pas supposés s'exprimer en russe mais que pour un certain public, il n'est même pas envisagé de lier des sous-titres aux images sachant qu'ils seront incapables de lire et regarder. M'enfin, bon. Que voulez-vous ?
On pourrait me dire que je suis tatillon mais je considère que cela fissure l'intérêt que je porte sur un film et je bloque dessus pendant tout le film (tout le monde n'est pas Tarantino qui veut, apparemment). Je n'ose croire que Jennifer Lawrence, entre deux pamphlets d'hystérico-féministe, n'as pas le temps d'avoir trois cours de russe pour lui apprendre à prononcer ses quelques répliques. Au lieu de ça, on un accent russe à couper au couteau et trois expressions random lancées au milieu d'un anglais étouffant.
Parlons du reste. Les scènes d’actions sont banales, néanmoins réalistes et sans extravagances, l'histoire est quelconque : revu et revu, les vilains russes contre les gentils américains (qui eux, défendent la liberté individuelle, s'il vous plaît). Seul point positif et notable : une scène de torture presque inventive et vraiment bien mise en scène. On va dire que cela explique que la note ne soit pas aussi basse que le film mérite vraiment dans son ensemble.
On a donc une scène potable. Parce que le reste... le pire étant les moments "sexuels". Malaise. Sérieusement. Malaise. J. Lawrence pleure sur son sort dans une scène après un viol et ouvre les jambes dans une autre. Joue la pseudo-dominatrice et portant nous convaincs d'un non jeu d'actrice quand elle couche avec l'autre américain et qu'en même pas 30 secondes, elle arrive à avoir un orgasme (il n'y a pas d’ellipse dans la scène, je précise). J'espère pour son/sa partenaire (pas de discrimination sur cette page) qu'elle est plus crédible dans la vraie vie.
J'ai néanmoins apprécié un casting relativement étoffé entre un J.Irons, ML Parker, J.Egderton ou C.Rampling (dommage que deux d'entre eux doivent jouer des russes). Dommage, aussi, que les dialogues soient abscons et totalement creux. Au fond, on a des personnages vraiment stéréotypés, entre le gentil agent de la CIA qui veut vraiment aider les autres et les vilains méchants du SVR qui eux, veulent tuer, violer et torturer tout le monde.
C'est assez dommage tant le sujet de base du film est assez intéressant : des agents et agentes recrutés pour leur physique et leur habilité à séduire pour soutirer des informations diverses. En soi, c'est vraiment un bon sujet. Encore faut t-il pouvoir le mettre en scène. Et sortir de la pensée unique bien pensante qui veut que l'héroïne va nécessairement choisir la bonne voie et aider les gentils.
Nul. Re-nul et assez emmerdifiant sur les bords.
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Créée
le 5 avr. 2018
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