Redline
7.5
Redline

Long-métrage d'animation de Takeshi Koike (2010)

‘Redline’ est un film étonnant. La Redline est une course clandestine célèbre dans toute la galaxie, auquel notre héros, JP aura le privilège de participer.

Tout d’abord, la pâte graphique est originale, caractérisée par une abondance de noir. Les personnages ont des looks improbables, les bolides sont impossibles, et pourtant, on finit par apprécier le dessin. En particulier JP finit par être un personnage charismatique et attachant, malgré nos premières impressions. Mais c’est dans les courses que les dessinateurs laissent exploser leurs idées. Les accélérations de nitro sont éblouissantes, les manœuvres des pilotes jouent avec les lois de la physique, les compétitions sont particulièrement épiques et on ressent la vitesse dans nos fauteuils. Encore une bonne idée du film, la présentation des pilotes via une émission télévisée est plutôt maligne.

Pourtant, le film prend une tournure surprenante lorsqu’un gouvernement répressif décide d’anéantir la course. En plus des duels entre coureurs, la Redline met aussi en scène une armée de robots à la chasse des Redliners, puis des armes biologiques aussi puissante que Tetsuo dans ‘Akira ‘. On ne comprendra pas bien quel est l’intérêt d’ajouter cet aspect au récit. Non seulement les apparitions des dirigeants de Roboworld ralentissent l’intrigue, mais empiètent aussi sur le concept de la course où tout est permis. D’autant que les méchants souffrent de stéréotypes qui les décrédibilisent.

Pour autant, la plus grosse surprise réside peut-être dans une histoire d’amour d’un kitsch absolu. Un flashback pour expliquer ce qui a pousser JP a se lancer dans les courses, une rencontre transformée en rendez-vous expédiée, et voilà JP et Sonoshee fous l’un de l’autre. Et à la surprise générale, la romance finit par fonctionner, puisque le dernier plan, même sorti de nulle part, offre une conclusion appréciable à l’œuvre.

Il faut dire que la bande-originale appuie énormément les images. Les musiques de courses sont électriques, les musiques d’ambiance sont sympathiques, et on se surprend à apprécier les musiques d’amour niaises.

Un étonnant film de courses en animation.
Kroakkroqgar
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films d'animation (dessins, 3D, etc.) et Les meilleurs films d'animation japonais

Créée

le 5 janv. 2014

Critique lue 275 fois

Kroakkroqgar

Écrit par

Critique lue 275 fois

D'autres avis sur Redline

Redline
real_folk_blues
5

CRÉNEAU BRAIN

Excusez moi deux secondes, je prends un nurofen (oui, je viens juste de terminer le film). Franchement, je ne sais pas trop comment aborder Redline. Fruit du studio MadHouse, capable du meilleur...

le 26 mars 2012

38 j'aime

23

Redline
Templar
8

Sortie de secours made in Madhouse

Première évidence : Redline montre que l'animation japonaise ne peut compter sans le studio Madhouse. Redline, c'est un film de course halluciné, mais ça serait dommage de le réduire à ça. N'y...

le 19 août 2011

30 j'aime

3

Redline
shift
9

Fuck yea

Dément. Redline, c'est de l'adrénaline, du fun, on prend son pied du début a la fin. Que ça soit pour les courses incroyablement dynamiques qui sont un bonheur pour les yeux, ou de simplement...

le 27 oct. 2011

22 j'aime

Du même critique

Brazil
Kroakkroqgar
5

Critique de Brazil par Kroakkroqgar

Si Brazil est le chef d'œuvre du réalisateur Terry Gilliam, il ne convaincra pas tout le monde en tant que chef d'œuvre tout court. Tout d'abord, le spectateur est jeté dans une société réglée par...

le 16 avr. 2013

41 j'aime

9

La La Land
Kroakkroqgar
4

Critique de La La Land par Kroakkroqgar

Difficile de dissocier 'La La Land' de sa couverture médiatique : plébiscité par les médias et triomphe absolu aux Golden Globes, la comédie musicale surfe sur la vague qu'elle a cherché à provoquer...

le 25 janv. 2017

37 j'aime

3

Vidéodrome
Kroakkroqgar
5

Critique de Vidéodrome par Kroakkroqgar

‘Videodrome’ traite du rapport des hommes à la télévision, comme ‘ExistenZ’ le fera pour les jeux-vidéos. Seulement, le scénario est tellement obscur que le propos en devient confus. Entre un...

le 2 août 2013

33 j'aime