Monter les blancs en neige
Encore un de ces films d'abord incompréhensibles, tellement les gens étaient différents et la manière de raconter peu moderne.
Mais Reflets dans un oeil d'or, quoi que chiant et sans intérêt, possède l'atout des grands films : des longueurs et de la lassitude pendant les deux premiers tiers, pour finalement, sur l'appui d'une scène magistrale (le discours de Marlon Brando sur la beauté du mode de vie des soldats), mettre en abîme tout ce qui a été mis en place et donner une consistance définitivement prégnante à l'oeuvre tout entière. Vers 1h33 se condense soudain quelquechose, et le triangle relationnel s'effondre pour donner suite à une situation finale transcendante.
Ne vous attendez pas à voir un film passionnant, celui-ci est tout en symbolique et on s'ennui énormément. Anacleto est pénible de théâtralité, l'accent de Marlon Brando est aussi ridicule qu'incompréhensible, le rythme est soporifique. Mais tout celà témoigne d'un temps où les gens tentaient de s'émanciper d'un environnement terriblement étouffant. Leurs vies, leurs métiers, les moeurs, et même le décors se prête à l'idée d'un contexte aliénant.
J'avais tellement de choses à raconter, dommage, tout m'a échappé une fois les dernières secondes écoulées.