J’aime pas vraiment Benjamin Millepied (bien que je le trouve canon), j’aime pas ces français qui deviennent Americains, jsuis pas hyper fan des Amerloques, ni le pays, puis bon un jour on rencontre un Amerloque, au début on se dit mouais bof, puis tiens j’ai jamais baisé de mec des usa, puis voilà la vie fait que…mais de base jsuis pas attirée (après j’irai voir le doc de michael moore pour me dire AH VOILA C EST CA LES USA, DES GROS CONS QUI BOUFFENT TOUT LE TEMPS j’aime pas non plus natalie portman qui me saoule et depuis qu’elle a dit comme cette conne de scarlett johanson qu’elle aimait pas les parisiens c’est fini, si je les croise ces deux là je leur crache direct à la gueule.)
Et j’aime pas trop la danse, parfois oui mais très souvent non. J’aime pas la discipline de la danse(bien que j’adore Leroy dans Fame) mais j’ai vu la BA qui m’a hypnotisée et comme je suis très ouverte d’esprit (la semaine dernière j’étais avec mon américain dans son pays) j’y suis allée et j’ai beaucoup aimé.
On suit Millepied dans son processus de création pour son nouveau ballet, il est à l’Opera qui est à l’image de la France : impossible à changer, à bousculer, à innover. Millepied veut de nouveaux parquets, ça passe pas, il veut des télé, ça passe pas, il péte les plombs quand il voit qu’une danseuse a juste un strap sur une grosse blessure. L’opera est un musée, rien ne doit bouger, l’opera apparait comme bidon bien des fois : rien ne fonctionne. Et lui il arrive, americanisé, le gars veut du FUN, on lui en tient rigueur : certains danseurs ne viennent même pas lorsqu’il donne lui même le cours. Il y a les grèves. Millepied c’est un danseur, son amour de la danse se ressent tout le temps, la bureaucratie il s’en tape, lui il touche les danseurs, danse avec eux, s’inquiète pour eux, crie de rage quand il raconte qu’on lui a dit « t’es bien gentil mon gars mais il faut une unicité donc que des danseurs blancs », lui dit qu’en venant des USA ce discours là ne passe pas, il donne un premier rôle pour la première fois à une métisse. Les jeunes danseurs le kiffent, l’institution moins. On sent toute la hiérarchie, il parle d’ambiance militaire ce qu’il n’approuve pas du tout, « on apprend pas à danser en étant violent ou en hurlant sur les gens », lui veut créer, veut des médecins pour les danseurs à « full time », il aime la danse mais aussi la musique, quand son assistante lui parle il s’en fout on le voit chercher sans cesse de la musique, des sourires, il a ce coté americain (et il faut reconnaitre que pour ça ils sont bons) de entertainment, à un moment il dit « je veux du fun, vous êtes à broadway ! » tout est dit, on est pas fun à l’Opera de Paris, on est pas à broadway, lorsqu’il présente son ballet il a les larmes aux yeux et moi aussi. 4 mois après la fin du film, il démissionne. Dommage, il aurait pu changer beaucoup de choses et un peu rafraichir cette vieille institution. (mais je maintiens le truc sur sa meuf)