On peut faire des reproches à « Remember » : des faiblesses de scénario, des facilités, un certain manque de crédibilité... N'empêche, celui-ci reste redoutablement efficace, et j'avoue que le revoir m'a même permis de revoir à la baisse ces quelques imperfections. Elles ont beau être un peu appuyées (notamment celle avec Dean Norris), chaque rencontre fait vraiment son effet, toujours dans le bon tempo, suffisamment différentes, intenses et espacées les unes des autres pour ne jamais indifférer ou lasser, le sujet, traité de façon nettement moins classique et bien-pensante qu'à l'accoutumée, pouvant compter sur l'efficacité d'Atom Egoyan pour éviter les temps morts et encore plus l'ennui.
Enfin, si le plaisir de revoir Martin Landau est grand, que dire de l'incroyable prestation de Christopher Plummer, 86 ans et une présence, une classe toujours intactes : un très grand monsieur du cinéma, assurément. Quand au rebondissement final, il n'a visiblement pas été du goût de tout le monde : je peux le comprendre, mais il a bien fonctionné sur moi et m'est apparu comme une conclusion marquante à un film qui l'est tout autant : une réussite.