Une bluette que l’on devine de l’époque de la saga Twilight, tant l’on retrouve à l’identique le jeu de Robert Pattinson et une intrigue de romance téléphonée entre deux ados que tout oppose (le jeune homme en pleine remise en question qui se débat dans un contexte familial compliqué, et la jeune fille intellectuelle qui ne pense qu’à ses études) mais qui évidemment, vont tomber fous l’un de l’autre… Ne s’attendre à rien de plus dans ce roman à l’eau de rose visuel, ni originalité, ni beau jeu d’acteurs (coincés dans des rôles où le ne demande pas plus que de présenter son beau profil et ses regards de braise), ni même une fin qui soit agréable. On aurait même préféré une fin niaise et en happy-end facile (l’apanage de ce genre de romance pour ados) à ce triste spectacle qu’est
la mort du jeune homme pris au piège des Tours Jumelles le jour du 11 septembre 2001
. Aussi peu probable que malvenu : certainement le plus inutile des hommages aux victimes de ce drame réel, qui s’ajoute à la longue liste des films qui ont profité de la corde sensible du sujet pour gagner quelques points d’avis populaire. Cette fin ne sert à rien, déçoit toutes les espérances (niaises) que l’on s’était faites jusque-là, et semble sortir du chapeau d’un scénariste en mal d’idées originales pour conclure cette production qui ressemble à tant d’autres. Tenter d’être original ne veut pourtant pas dire faire n’importe quoi. On se consolera donc des rares séquences qui fonctionnent, à savoir celles que partagent le grand frère et la jeune sœur, martyrisée au sein de son école, qui valent pour leur morale encourageante (destinée à tous les enfants qui subissent ce même fléau cruel) et pour la tendresse évidente entre les deux personnages, bien plus naturelle que le couple mielleux en tête d’affiche.