Renfield, l'homme de main de Dracula, est contraint de capturer des proies pour son maître et de se plier à ses ordres. Mais après des siècles de servitude il est prêt à voir s'il existe une vie en dehors de l'ombre de son patron ...
Après le calamiteux Tomorrow War, Chris McKay met en scène Renfield, une farce horrifique basée sur une idée originale de Robert Kirkman (The Walking Dead) et co-scénarisé par Ryan Ridley.
Le réalisateur avait initialement l'intention de présenter une suite à la théâtrale version de Dracula de Tod Browning (1931), son inspiration reste évidente.
Le film raconte une aventure comique dans le monde moderne.
Robert Montague Renfield (pour cette version) le zoophage est bien dans cette mouvance actuelle qui découle de l'incapacité à créer une histoire réellement originale ...
Dans le roman de Bram Stoker, Renfield est décrit comme ayant au moins 59 ans ...
Dracula se présente lui comme le Prince de Valachie, soit Vlad III, surnommé Drăculea ("fils du diable" en roumain médiéval)
Originellement "Le comte est un grand vieillard, rasé de près, si l'on excepte sa longue moustache blanche ..."
Dès l'introduction bâclée et brouillonne visuellement, et cette première plaisanterie qui tombe à l'eau, le ton est donné, celui d'une série B quelconque à budget confortable.
Les scènes d'action, bêtes, généreuses en pyrotechnie, hémoglobine, et maladroites en terme d'effets spéciaux numériques, le surjeu et cabotinage (attendu) des rôles principaux et le ton tragi-comique de l'ensemble - même si la farce va parfois trop loin - offrent tout de même un réel capital sympathie.
De rares références au mythe du vampire et quelques non moins rares finesses agrémentent un peu la narration.
Le format court traditionnel au genre amène un certain rythme, il se passe toujours quelque chose.
L'interprétation dans son ensemble est très moyenne.
Nicholas Hoult/Renfield n'est plus le lymphatique X-Men Hank McCoy mais surjoue ici presque comme son modèle et partenaire pour l'occasion.
Nicolas Cage/Dracula est fidèle à son piètr ... particulier talent d'acteur, acceptant autre chose que le premier rôle qu'il désirait mais héritant d'une interprétation narcissique qui lui convient, sans grande crédibilité.
Les minorités sont bien évidement représentées.
Les dialogues, sans nuances, n'apportent rien de particulier.
La voix off n'a pas grande utilité.
Les (quelques) décors sont correctement travaillés.
Les costumes et maquillages sont réussis.
Les chorégraphies de combats, filmées d'assez loin pour une fois, sont mal découpées.
Les effets spéciaux en font vraiment trop.
La musique est mal choisie et sans relief ni personnalité.
La dernière partie, escalade volontaire de l'exagéré mais à la limite du grotesque vient un peu gâcher la fête.
Si le divertissement est correct le métrage sera incontestablement vite oublié.
Zoophage anonyme ...