Ce film n'en est pas un, c'est une succession de tableaux aux couleurs chaudes magnifiquement mis en valeur.
C'est une splendeur plastique, esthétique qui est un ravissement pour les yeux.
Le trio d'acteurs fait merveilleusement son boulot. Michel Bouquet est impeccable (pléonasme), Vincent Rottiers change de registre du gars qui a une révolte en sourdine mais prête à le faire exploser mais pas tant que ça et s'il est quelque peu plus serein, ça lui va vachement bien. Ca donne encore plus envie de le voir dans d'autres rôles (une comédie ?) Christa Théret est magnifique et le réalisateur ne se prive pas de la montrer mais a quelques manies/attitudes trop modernes dans sa manière de s'exprimer. Bon, ça va avec le personnage dans une certaine mesure donc ça passe bien. Les paysages sont somptueux (que c'est beau chez moi) et les décors merveilleux. La vue, le ciel au travers des rideaux en dentelle, les tissus... tout ça donne un décor coloré et magnifié.
Pourquoi un 7 me demanderez-vous ? Par-ce qu'on s'ennuie quelque peu et que la confrontation entre le père et le fils a du mal à décoller. Parce que les sous-entendus scabreux sur la sexualité des habitant(e)s du domaine ne disent pas leur nom. Dommage que ce film magnifique manque un peu de folie. Un comble pour une vie d'artiste.
Je tiens toutefois à rendre un vibrant hommage à Mark Ping Bing Lee, directeur de la photographie emprunté le temps du film à Wong Kar Wai ni plus ni moins.