Bien que j'ai toujours une tonne de choses à voir, il m'arrive de temps à autre de perdre 90 minutes de ma vie devant un titre NRJ12, ici baptisé en VF « Représailles : la traque sauvage ». Plus racoleur, tu meurs, et je n'y aurais d'ailleurs jamais prêté attention si je n'avais pas lu les noms de Gina Carano, qui m'avait tant fait rêver (pas uniquement pour son talent, je le reconnais) dans « Piégée » de Steven Soderbergh et le grand Richard Dreyfuss, dont la présence dans une telle entreprise m'intriguait grandement. Ô surprise : leur présence n'est pas loin d'être le seul intérêt de cette production, où l'on a au moins le mérite de ne pas nous mentir sur la marchandise : un décor sauvage, une basique histoire d'enfant kidnappé, aucun mystère ou presque... On sait où l'on met les pieds tout en allant à l'essentiel, David Hackl ayant le mérite de faire assez court.
Il y a quand même une poignée de pistes intéressantes, globalement peu ou mal exploitées, que ce soit la relation difficilement crédible entre l'héroïne et l'un des ravisseurs, le lien étrange que celle-ci entretient avec les loups (donnant au film son titre original) ou encore un méchant qui aurait pu être bien plus complexe et ambigu, où Dreyfuss, l'espace de quelques instants, rappelle quel excellent acteur il était. Vraiment pas terrible, donc (le visuel et surtout l'utilisation de la « musique » laisse songeur), mais pas atroce non plus : du cinéma de seconde zone bourrin sans être totalement débilitant : de temps en temps, lorsque c'est en bonne compagnie devant la caméra, « why not ».