Le premier long-métrage d'une riche carrière pour l'illustre Quentin Tarantino, ancien scénariste à succès pour Tony Scott, Oliver Stone...
Celui-ci parvient à réunir un sacré casting pour un premier film : Harvey Keitel, Tim Roth, Steve Buscemi, Michael Madsen etc... Une belle brochette de "sales gueules" au service d'un pur film de gangsters, dont la particularité est de se dérouler en quasi huis-clos.
Après une séquence d'introduction mémorable, durant laquelle notre joyeuse bande de truands discourent le plus sérieusement du monde au sujet du titre "Like a Virgin" de Madonna (!), on les retrouve dans un entrepôt, point de ralliement après un casse, dont on comprend qu'il a très mal tourné.
Les gangsters débarquent au fur et à mesure, s'interrogeant sur l'identité de l'éventuelle balance parmi eux, conférant à "Reservoir Dogs" une part de whodunit à l'anglaise (procédé employé à nouveau par Tarantino dans "The Hateful Eight").
Pitch simple, décor unique, personnages peu nombreux : QT parvient à transcender ce matériau assez basique pour réaliser un très bon film, d'une efficacité redoutable, qui demeure une référence près de 30 ans après sa sortie. A ce propos, il faut souligner que "Reservoir Dogs" fut surtout un succès de vidéoclub à l'époque, acquérant au passage son statut de film culte.
Il manque peut-être simplement quelques rebondissements plus marqués et des moyens financiers supplémentaires pour lui permettre de viser encore plus haut.