Guess who's back

Ce titre de Rakim m'a paru tout de suite approprié pour ce Retour à Zombieland. Après la surprise d'autodérision autoproclamée auto-dérisoire qui surfait il y a quelques années sur la prolifération des films de zombies en travestissant le genre en une véritable farce outrancière, notre joyeuse bande formée par Tallahassee, Wichita, Columbus et Little Rock revient s'en donner à cœur joie.

Rien de bien nouveau sous le soleil pour une suite qui mise pleinement sur son carré d'as en y incorporant quelques seconds rôles uniquement là pour valoriser les frasques et les caractères compartimentés de nos héros tout en s'y associant pleinement. Ainsi, Zoey Deutch incarne Madison, survivante plus qu'improbable, et elle se démarque en bimbo pimpante, blondinette clichée sur pieds qui amène une belle dose d'humour. Rosario Dawson, et Luke Wilson ne sont pas en reste et viennent parfaire cette énorme farce qui contrebalance par son rythme et sa violence bubblegum une absence totale d'enjeux. A croire que dépassés par leur univers, les scénaristes n'ont jamais réussi à se prendre au sérieux. Tout dans ce Double Tap, se veut un prétexte à faire revivre l'opulente festivité du joyeux dégommage de morts-vivants et malgré l'effet de surprise passé depuis bien longtemps, on sent que Ruben Fleischer s'applique à ne pas faire passer le tout pour un simple besoin de capitaliser sur une formule qui marche.

Contrat rempli donc car le plaisir est là, à chaque échange entre les personnages, fidèle à ce qui avait été fait 10 ans plus tôt. Voir nos héros s'ébrouer dans le sang, gesticuler face à un danger presque constamment ridiculisé malgré l'urgence font de ce retour un espèce de clip géant, moment de fun, qui donne envie d'écrabouiller du cerveau au rythme d'un bon vieux son des années 90.