Rêves
7.5
Rêves

Film de Akira Kurosawa (1990)

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C'est bien sympa tout ça mais je m'ennuie pas mal. Ok tout est très joli, agréable aux sens, mais ce n'est que joli, ce n'est pas beau. Déjà le premier rêve m'apparaît très banal, c'est exactement le genre de truc que j'imagine quand je pense à une esthétique japonaise. Super mais je n'ai l'impression d'être invité dans le rêve, je ne le sens jamais vu qu'il n'y a pas de subjectivité exprimée. Le deuxième c'est pareil, ok c'est joli mais c'est tellement plat, ça me rappelle toujours que je suis en train de voir un film (même si là ya plus d'effort, ya la fille qui disparait)

J'ai finis par comprendre que l'enfant du début et le mec sont probablement kurosawa au cours de sa vie, ce qui implique plus de "personnel" dans les films, je vois bien que c'est une exploration de sa vie, ses regrets (ceux sur la guerre et van gogh) et ses peurs (celui sur la bombe et le dernier). Je peux admettre une certaine pudeur de le faire à travers le rêve, utiliser un moyen détourné mais putain ce que c'est laborieux et explicatif pour des rêves, ya deux trois éléments bizarres par ci par là (les gens qui disparaissent devant le mont fuji) mais là le rêve sert à faire des petites scènes décorrélés narrativement.

Tout ça pour nous assener des banalités sans nom. Peut-être qu'à l'époque c'était plus novateur, que des gens peuvent apprécier cette superficialité au profit de l'aspect visuellement mais moi je peux. Tonton kurosawa qui débitte sur l'écologie et ses regrets de la guerre ça me fatigue. C'est trop sortis de nulle part, ya pas de contexte donc j'en ai juste rien à foutre du soldat triste (là ou le deuxième arrivait à parler d'un truc commun à tout le monde, donc pas besoin de contexte).

Ya bien celui sur van gogh où j'aime bien la fugacité du personnage et la déception de kurosawa qui se matérialise par la scène des corbeaux conduisant (peut-être) à son abandon de la peinture. Là ya un fond traité nébuleusement qu'on peut intégrer et empathiser simplement. Le fait que la peinture se mélange avec la vraie vie, cette navigation dans l'abstrait à la poursuite de van gogh, c'était génial. En plus c'est un genre de rêve éveillé vu qu'on part d'un musée, j'aime bien le côté flânerie, ça pourrait aussi bien être un souvenir qu'une histoire inventée.

Mais les autres, j'ai le sentiment qu'on me déroule plein de trucs vides noyé dans de la joliesse donc c'est censé être poétique. Ya ptet celui dans la neige qui est plus recentré que j'aime bien aussi, on les voit galérer, le temps s'étire un peu, ya rien à comprendre, juste les regarder galérer dans une espèce de mousse.

Bref ça reste sympa (le fuji en feu, les gens qui courent, c'est quand-même pas mal) mais c'est assez osef finalement

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le 4 nov. 2024

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